Célébrée chaque 7 mai, la Journée mondiale des orphelins du Sida visant à sensibiliser le public et les gouvernements à la détresse des orphelins du Sida est passée presque inaperçue au Gabon, malgré l’urgence et l’importance de la cause qu’elle défend. La ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’Enfance, Élodie Diane Fouefoue-Sandjoh, a cependant marqué cette commémoration par une allocution solennelle, incitant à une mobilisation collective en faveur de cette frange vulnérable de la population.
Dans son discours de circonstance, la ministre a tenu à rappeler les défis auxquels font face les enfants orphelins, victimes des conséquences sociales et affectives du VIH/ Sida. " Nous ne devons pas les oublier. Nous ne devons pas les laisser seuls face à ces épreuves ", a-t-elle insisté, soulignant l’importance d’une prise de conscience générale pour garantir un avenir meilleur à ces enfants.
Le Gabon, signataire de la Convention relative aux droits de l’enfant depuis 1994, a mis en place plusieurs mesures législatives et institutionnelles pour le bien-être des enfants, renforcées par l'adoption du Code de l’enfant. La collaboration avec des organisations comme l'Unicef, qui a permis l’élaboration d’un manuel de prise en charge des enfants vulnérables, témoigne de l'engagement du gouvernement à offrir un cadre protecteur.
Le thème de cette année, "Solidarité nationale et engagement collectif pour le bien-être des orphelins", se veut un appel à l'action concertée entre les institutions et la société civile. La ministre a souligné l'engagement du président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, à instaurer un nouveau pacte social pour la protection inclusive des enfants, promettant un renforcement des dispositifs de soutien.
Pour marquer cette journée, une série d’activités de sensibilisation se déroulera du 26 mai au 1er juin, visant à promouvoir les droits et la prise en charge des enfants orphelins du Sida. Malgré le manque d'engouement observé, l'espoir demeure que cet appel à la mobilisation collective réussisse à éveiller les consciences et à mobiliser les Gabonais autour de cette cause.
Ensemble, le pays peut créer un environnement propice pour ces enfants qui, par la force des choses, sont les témoins silencieux des conséquences dévastatrices de la pandémie du VIH/Sida qui, plus de quatre décennies après, continue à faire des ravages.
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