Située au sud-ouest du Gabon, et limitrophe du Congo-Brazzaville par les départements de la Doutsila (Mabanda), Mongo (Moulengui-Binza) et Haute- Banio (Ndindi), la province de la Nyanga respire fièrement sa modestie.
Sur le plan agricole, davantage aujourd'hui, la cinquième région du pays connaît un regain fort appréciable caractérisé, selon le chef de service provincial de l'Agriculture, Cédric Pambo, par la mécanisation qui accroît la productivité et par l'innovation dans de nouvelles techniques agricoles avec le système goutte-à-goutte capable d'optimiser l'irrigation de l'eau. De même, du fait que plusieurs jeunes locaux aient décidé de s'investir dans ce secteur. Conscient de ce que “le travail de la terre ne ment pas”, qu'il nourrit son homme. Conséquence positive : la production agricole dans la Nyanga a pris de l'envol, et est essentiellement extensive, bien que faiblement mécanisée encore.
D'octobre à février, l'on assiste principalement à la récolte de la banane. Les zones à fortes productions sont généralement Mongo (Moulengui-Binza), Basse-Banio (Mayumba) et Douigny (Moabi). La Doutsila (Mabanda) s'illustre davantage dans la culture du taro.
Dans ces trois départements, les récoltes sont en hausse. À l’origine, on cite aussi la mise en place des barrières électriques qui garantissent un tant soit peu, la sécurité des exploitations agricoles contre les éléphants.
Au village Dilemba, dans le département de Mongo, l'on a enregistré plus de 200 tonnes de banane pendant la période comprise entre octobre et novembre 2025. Les données du secteur provincial agricole font foi.
En ce qui concerne la culture de l'oignon, elle reste limitée pour le moment à Moulengui-Binza. Précisément au village Voungou où il existe une plantation de 1,5 ha avec une production estimée à 14 tonnes.
Cette filière est également en expérimentation à Moumbatsi par Tchibanga. Mais les producteurs font face aux difficultés liées à l'accès des semences de qualité et des engrais. Ils espèrent toutefois que l'arrivée d'éventuels investisseurs apportera les capitaux nécessaires pour motiver les agriculteurs locaux. La période qui sépare mai à août est considérée dans la Nyanga comme “la saison de l'arachide et du taro”. Les statistiques sur cette production sont en cours d'évaluation grâce à la balance électronique offerte par un cadre natif de la région. Toutefois, dans le cadre du Programme Graine phase 1, la province agricole nynoise disposera bientôt d'un espace plus adapté pour centraliser les produits agricoles et disposer de statistiques fiables sur la productivité locale.
L'arrivée de la Société d'agriculture et d'élevage du Gabon (SAEG) – principal racheteur des productions vivrières locales – est considérée par les agriculteurs de la Nyanga comme un gage d'espoir pour l'écoulement aisé de leurs produits vivriers.
Le responsable provincial de l'Agriculture annonce que la culture de maïs et de l'arachide sera incessamment le nouvel épicentre de son sacerdoce. Son souhait est de voir la région agricole nynoise, avec ses vastes étendues de terres cultivables, être le principal fournisseur local de ces deux aliments destinés à la production de poulet de chair.
La distribution de 15 tracteurs dans les différents départements agricoles de la région est une plus-value. En ce qu'ils vont considérablement réduire la pénibilité du travail manuel et augmenter, de facto, les revenus des producteurs agricoles pour la campagne 2025-2026.
random pub
