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Économie

Assainissement financier : la SEEG mise sur le recouvrement et l'anti-fraude

Assainissement financier : la SEEG mise sur le recouvrement et l'anti-fraude

Coincée entre le marteau et l'enclume. Ou plutôt entre les impayés et la hausse des fraudes. Telle est la position inconfortable de la Société d'Énergie et d'Eau du Gabon depuis plusieurs années. D'après les dernières informations, la dette totale des particuliers (elle est évaluée à 97,4 milliards FCFA à fin octobre 2025, NDLR) et de l'État envers la SEEG est abyssale. Ce chiffre dépasserait le niveau alarmant atteint en 2016, lorsque la créance totale de 125 milliards de francs avait contraint l'entreprise à suspendre ses investissements.

Bien que des remboursements ponctuels aient eu lieu , notamment un versement d'environ trente milliards par l'État en 2017, la période allant de 2015 à 2025 a été marquée par des tensions financières persistantes et une dette maintenue à un niveau très élevé. Ce qui n'est pas sans conséquences.

L'entreprise indique que cet " accroissement critique de sa créance clientèle (la) prive actuellement d’une partie de sa trésorerie indispensable pour répondre aux besoins d'exploitation, de maintenance et pour assurer une fourniture régulière des services essentiels ". En d'autres termes, sans les fonds nécessaires à son fonctionnement, la qualité et la régularité des services d'eau et d'électricité ne peuvent plus être garanties.

Face à cette situation, la SEEG a publié dernièrement un communiqué invitant tous ses abonnés (particuliers, organismes et entreprises) à régler leurs arriérés. Passée la date limite du 06 décembre prochain, l'entreprise se réserve le droit d'engager toutes les procédures légales pour récupérer les sommes dues.

Mais la dette susmentionnée n'est pas la seule à perturber le bon fonctionnement de la SEEG. Cette dernière fait aussi face à un nombre croissant de fraudes. Et sur ce point, les statistiques sont inquiétantes. Ainsi, plus de 25 % de l’énergie injectée est perdue à cause de la fraude ou des pertes techniques, près de 30 % des compteurs (eau et énergie) sont concernés par la fraude (soit environ un client sur trois dans certaines zones).

A cela s'ajoute une opération, menée en 2024, qui avait révélé 209 fraudes sur les 780 branchements contrôlés dans le Grand Libreville, en seulement trois jours. Pour rappel, la fraude représente une perte annuelle estimée entre 30 et 40 milliards de FCFA pour la SEEG. Cette dernière a misé sur des opérations de régularisation, lancé des campagnes de sensibilisation et prévoit d’intensifier les efforts de lutte contre cette fraude.

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