La nouvelle centrale d'achat inquiète les organisations de consommateurs

Le Réseau de protection des consommateurs (RPC) et l'Organisation gabonaise des consommateurs (OGC) ont exprimé, lundi dernier, leur vive inquiétude concernant la mise en place imminente de la centrale d'achat par le gouvernement.

Lors d'une conférence de presse tenue en fin de matinée, les deux entités ont dénoncé un manque de concertation avec les acteurs de terrain, estimant que cette absence de dialogue risque de rendre la nouvelle initiative inefficace face à la flambée persistante des prix et au non-respect flagrant de la mercuriale. Pour les associations, la démarche gouvernementale actuelle est incomplète et pourrait échouer.

Le RPC attire notamment l'attention sur les limites de la centrale d'achat, craignant qu'elle ne produise rien de bon. "Il est inadmissible que le gouvernement prenne des initiatives sur la vie chère sans consulter les acteurs locaux qui luttent contre la flambée des prix", a déclaré Ibrahim Tsendjiet Mboulou, président de l'OGC. Ce dernier n'a pas manqué de rappeler les échecs des politiques précédentes.

Depuis 2008, le s suggestions émises par la société civile pour alléger le panier de la ménagère sont restées sans véritable résultat et les défaillances persistent sur le terrain. Ainsi, les contrôleurs ne suivent pas la mercuriale, il n'existe pas de numéro vert pour les plaintes, les prix varient entre les différentes communes du Grand Libreville, etc.

Selon les associations, les principaux bénéficiaires des exonérations fiscales passées ont été les grands importateurs, qui auraient accru leurs marges sans répercuter les avantages sur les prix.

L'OGC, soutenue par le syndicat des boulangeries et celui des petits métiers, lance un appel au gouvernement. Il réclame une harmonisation des points de vue et une redéfinition des contours de la centrale d'achat pour véritablement réduire le coût de la vie au Gabon.