Après trois jours de discussions intenses, la deuxième "Réunion bilatérale Gabon – Guinée équatoriale pour la mise en oeuvre de l’arrêt de la Cour internationale de justice (CIJ) du 19 mai 2025" s’est achevée le 24 octobre dernier à Libreville sur une note d’espoir. Les deux délégations ont arrêté les grandes lignes d’un accord à consolider, destiné à sceller la résolution pacifique du différend frontalier qui oppose depuis des décennies les deux pays voisins.
Les travaux ont permis de passer en revue les instruments juridiques afin d’assurer une interprétation commune de l’arrêt de la CIJ qui a reconnu la souveraineté de la Guinée équatoriale sur les îles Mbanié, Cocotier et Conga, tout en confirmant au Gabon plusieurs territoires frontaliers.
À l’issue des travaux, le président de la Cour constitutionnelle, Dieudonné Aba’a Owono, chef de la délégation gabonaise, a invité à "la sagacité, la sagesse, voire le sursaut des deux délégations", afin, dit-il, " d’aboutir dans les délais les meilleurs à l’adoption d’une version consolidée de cet important accord et procéder en définitive, à sa signature au cours de la prochaine session de nos travaux. "
Rappelant les liens étroits entre Libreville et Malabo, il a souligné " une relation empreinte de fraternité, de familiarité et d’estime réciproque entre nos peuples et également, nos dirigeants ".
Du côté équato-guinéen, le message est resté dans le même esprit. Le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et chef de délégation, Siméon Oyono Essono Angue, a exprimé le souhait de voir les deux pays parvenir " à la signature d’un accord pour la mise en oeuvre de l’arrêt de la Cour dans un esprit de paix, de fraternité et de bon voisinage ". " Le monde nous observe. Il attend de nous un esprit de sagesse, de responsabilité dans la mission qui nous a été assignée", a-t-il dit.
La rencontre de Libreville marque une avancée décisive vers la normalisation complète des relations bilatérales. Les deux pays poursuivront leurs échanges dans le cadre des mécanismes conjoints de suivi et d’évaluation. La délégation gabonaise devrait faire le point au chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, avant la troisième session prévue à Malabo. Laquelle pourrait aboutir à la signature officielle de l’accord tant attendu.
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