À Libreville, les mairies connaissent une affluence inhabituelle en cette période de rentrée scolaire. En cause : les orientations contestées du Secrétariat d’orientation scolaire, universitaire et professionnelle (Sosup). De nombreux parents d’élèves admis en 6e s’y rendent pour légaliser des actes de naissance et obtenir des certificats de résidence, documents exigés pour introduire un recours. C'est du moins ce qui a été exigé par le Sosup.
"Ma fille a été orientée très loin de notre domicile, sans respect de nos choix. Le Sosup demande un acte de naissance récent et un certificat de résidence. Je suis là depuis ce matin, j'ai d'ailleurs dû m'absenter du travail", témoigne Rebecca, visiblement épuisée.
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Ces exigences, censées corriger des erreurs d’orientation souvent jugées arbitraires, contraignent les familles à patienter des heures durant dans les mairies. Si certaines, comme celle du 6e arrondissement, par exemple, parviennent à gérer l’affluence avec un minimum de fluidité, d’autres connaissent de sérieuses difficultés.
À la mairie du 1er arrondissement, nos reporters ont constaté une rupture de stock de timbres, entraînant l’arrêt des opérations et le renvoi des usagers au lendemain. Une situation qui a suscité colère et frustration. "Une réforme devrait simplifier la vie des citoyens, pas la compliquer. Avant le Sosup, tout fonctionnait normalement", s’indigne à juste titre Jacques, parent d’élève.
Ces ratés révèlent les limites d’un dispositif qui, au lieu d’accompagner les familles, semble davantage créer des obstacles administratifs en pleine rentrée scolaire.
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