Olam Makouké : les travailleurs déflatés montent au créneau

Installée à Makouké, dans la province du Moyen-Ogooué depuis 2016, l’entreprise Olam Gabon traverse actuellement une phase critique dans la localité. Ce qui a contraint l’opérateur économique à compresser son personnel. Mais de manière peu orthodoxe, à en croire ces employés.

En effet, le 7 août 2025, Olam Makouké avait convoqué tout son personnel aux fins de l'informer de la situation actuelle de la société, en rappelant que la plantation de Makouké a subi une perte de près de 78 % des palmiers plantés, due aux attaques des éléphants. Et pour maintenir l’équilibre dudit site, l’employeur a pris la décision, dès lundi 11 août 2025, de proposer au personnel une rupture amiable des contrats de travail. Non sans rassurer que toutes les mesures d’accompagnement seront prises en compte.

Malheureusement, à l’entame des négociations individuelles, ce même lundi, les employés ont été déçus de constater qu’il ne s’agissait plus d’une négociation conformément à l’article 77 du Code du travail, mais plutôt d'une forme de ''dictature'' où l’employeur leur imposait d’accepter et de signer pour des montants dérisoires qui leur sont proposés.

L’affaire fait actuellement couler beaucoup d’encre et de salive à Makouké, au point que les employés mécontents ont dû s’en remettre à la première autorité administrative de la localité, le sous-préfet Élie Bignoumba Maganga, à qui ils viennent d'adresser un courrier pour solliciter son arbitrage.

Ce mouvement d'humeur a pris une telle tournure que lundi, ce personnel mécontent a perturbé, toute une journée durant, le trafic normal du bac fluvial assurant le transport des biens et des personnes dans cette localité. C'est donc un cri de détresse que lancent ces travailleurs déflatés pour une sortie de crise heureuse avec leur employeur.

Rappelons que la société singapourienne Olam opère dans quatre provinces du Gabon : Estuaire, Moyen-Ogooué, Ngounié et Woleu-Ntem. Elle emploie plusieurs centaines de personnes.