Le phénomène dure des mois, voire des années. Les populations et les médias l'ont dénoncé avec véhémence à maintes reprises sans qu'il ne soit pris à bras-le-corps par les autorités compétentes. Et tout le monde semble résigné, préférant subir, en silence, une situation qui, à la longue, peut devenir un problème de santé publique. Quitte à faire le médecin après la mort.
Port-Gentil, capitale des capitaux, poumon économique du Gabon, mérite un autre visage que celui qu'il a che de nos jours : pas un pas sans poubelle. Des rues entières sont quasiment englouties. Les populations vivant à proximité, le moins qu'on puisse dire, est qu'elles se sont accommodées à ce supplice. "Ce n'est pas qu'on s'est habitué, il apparaît que nous crions dans le vide, personne ne prête attention à nos lamentations", déplore un notable du "Quartier-Sud", dans le 4e arrondissement.
À son installation, le général délégué spécial avait pris le pari de redonner à Port-Gentil, la coquette d'autrefois, son lustre d'antan. Échec cuisant sur le volet collecte des ordures ménagères. "Mandji" demeure sale, et peut-être un peu plus qu'avant.
Les prochaines autorités municipales doivent déjà cogiter sur les voies et moyens à utiliser pour venir à bout de l'insalubrité persistante dans la cité de l'or noir. Nombre d'observateurs estiment, à cet effet, qu'au-delà des moyens humains, matériels et financiers, les nouvelles autorités et l'ensemble des 73 conseillers municipaux devraient mettre l'accent, à travers divers supports, sur la pédagogie, les mesures positives (des prix aux quartiers propres…) et négatives (des amendes, interpellations…), bref manier avec justesse bâton et carotte.
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