Mindoubé : le Gouvernement frappe fort contre les atteintes à la mangrove

Le Gouvernement gabonais est passé à l’action. Ce mercredi 25 juin, une opération de démolition a été conduite à Mindoubé, dans le 5e arrondissement de Libreville, en réaction à des actes de remblaiement et de construction sauvage constatés sur une portion de mangrove, écosystème protégé par la législation nationale. À la tête de cette initiative : le ministre de l’Environnement, Mays Mouissi, venu constater les dégâts causés à l’environnement.

La visite fait suite à un signalement alarmant remonté aux autorités deux jours plus tôt, le lundi 23 juin. Un portail illégalement installé avait été érigé pour bloquer l’accès à la zone aux agents de contrôle et aux forces de l’ordre. Une tentative manifeste de soustraction aux règles de l’État. Alerté, le Gouvernement a décidé de réagir rapidement pour empêcher toute aggravation de la situation.

Sur place, les faits sont édifiants : remblais non autorisés, assèchement partiel de la mangrove, et installation de constructions précaires. Ces terrains artificiels, créés au mépris total des normes d’urbanisme et des lois sur la protection de l’environnement, abritaient déjà plusieurs habitations. En infraction avec la loi, ces dernières ont été immédiatement démolies, en présence des autorités compétentes.

« La mangrove est un patrimoine écologique vital pour notre pays. Elle ne peut être ni vendue, ni accaparée, encore moins détruite pour des intérêts particuliers », a déclaré le ministre Mays Mouissi, rappelant que ces écosystèmes jouent un rôle essentiel dans la régulation des inondations, la protection des côtes et la biodiversité.

Cette opération s’inscrit dans une dynamique plus large de reprise en main des espaces naturels du Grand Libreville, régulièrement menacés par l’urbanisation anarchique. Le Gouvernement entend poursuivre ses efforts de répression contre les constructions illégales, tout en renforçant la sensibilisation des populations sur l’importance de la préservation de l’environnement.