Marie-Florentine Ndembet : une voix éteinte, un combat qui perdure

Marie-Florentine Ndembet, présidente de l’ONG "Cri de Cœur contre le harcèlement en milieu scolaire" (CCHS), s’est éteinte le 11 avril dernier à Paris. Peut-on cependant parler d’une extinction définitive ? Non.

Cette grande dame laisse derrière elle un héritage vivant : sa famille biologique, bien sûr, mais aussi et surtout un combat qu’elle a su porter avec force et conviction, celui contre le harcèlement à l'école.

Figure emblématique de la lutte contre ce fléau au Gabon, Marie-Florentine Ndembet aura marqué les esprits par son engagement sans relâche. Fondée en 2017, l’ONG CCHS a, sous sa direction, mené de nombreuses campagnes de sensibilisation dans les établissements scolaires de Libreville, Akanda, Franceville et Moanda. Son objectif : alerter sur les dangers du harcèlement, encourager les victimes à parler et promouvoir un climat scolaire sain, respectueux et inclusif.

Marie-Florentine Ndembet n’a pas seulement œuvré au niveau national. En 2023, elle a représenté le Gabon au Sommet international de l’écocitoyenneté à Montréal (Canada), où elle a pu échanger avec des figures telles qu’Erin Brockovich et Ban Ki-moon. Une reconnaissance internationale qui a donné une visibilité nouvelle à la cause gabonaise pour les droits des enfants. Sous son impulsion, l’ONG a diversifié ses actions : ateliers interactifs, formations à destination des éducateurs et professionnels de santé, distribution de kits scolaires aux enfants vulnérables… Autant d’initiatives pensées pour créer un environnement scolaire protecteur et bienveillant.

L’engagement de Marie-Florentine Ndembet a été salué par de nombreux partenaires dont l’Unicef. Elle a su imposer son action dans l’espace public, et fait entendre la voix de ceux que l’on écoute trop peu : les enfants victimes de harcèlement. Elle sera inhumée ce mercredi 7 mai 2025 à Libreville. Mais son combat, lui, continue.

L’ONG CCHS, portée par l’équipe qu’elle a formée et inspirée, entend poursuivre l’œuvre de sa fondatrice. L’hommage à MarieFlorentine Ndembet est bien plus qu’un adieu : c’est un appel à faire vivre, encore et toujours, les valeurs qu’elle a su porter haut.