À un mois des législatives et des locales, la tension monte. Ce qui aurait dû être une étape décisive de l'entrée dans la Ve République, tourne à une série de doutes au point de faire vaciller la confiance dans les institutions garantes de la régularité du processus électoral. Dans ce climat de suspicion, une revendication s’impose : la vérité des urnes pour tous. D'autant plus que depuis la publication des listes officielles, les contestations se multiplient, le ministère de l'Intérieur concentre les critiques.
Des candidats issus de tous bords affirment avoir été exclus malgré le dépôt de dossiers complets. Pour beaucoup, le ministère a privilégié la vitesse au détriment de la transparence. Son empressement à avancer dans le calendrier électoral alors que des recours étaient pendants, a nourri le soupçon d’un processus verrouillé.
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La CNOCER censée être impartiale, apparaît loin des attentes d’une opinion qui espérait une autorité capable d’imposer le respect des règles du jeu. De quoi interroger son efficacité tant, c'est elle qui reçoit et examine les dossiers de candidatures.
Aussi, la Cour constitutionnelle a rendu ses décisions tardivement laissant le ministère poursuivre son processus. Même si elle a rejeté tous les recours, pour l’opposition cette lenteur traduit un manquement grave de l’institution censée incarner l’autorité ultime du droit. Ces dysfonctionnements inquiètent, car au-delà du partage des sièges, l’enjeu reste la confiance dans le système électoral.
Sans vérité des urnes pour tous, aucun scrutin ne pourra être reconnu comme véritable exercice démocratique d’autant plus que l'opinion déjà échaudée par des décennies d’élections contestées attend mieux pour ancrer la nouvelle ère dans une dynamique crédible.
Les garants du processus dépasseront-ils la tentation du compromis et du calcul politique voire politicien ? Dans cette arène où la bataille est ouverte, l’équation est simple : la vérité des urnes pour tous ou l’échec des prémices de cette Ve République si chère.
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