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Personnalités gabonaises

Le discours de la méthode Oligui Nguema

Guy Bertrand MAPANGOU, Haut représentant personnel du président de la République.

En son temps, René Descartes inaugurait son Discours de la Méthode par cette maxime désormais célèbre : " Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée ; car chacun pense en être si bien pourvu, que ceux même qui sont les plus difficiles à contenter en toute autre chose n’ont point coutume d’en désirer plus qu’ils en ont. " Le bon sens, entendu ici comme la faculté de bien juger, autrement dit la raison, constitue le fondement de toute démarche éclairée.

La méthode incarnée par le président de la République, Son Excellence Brice Clotaire Oligui Nguema, s’inscrit dans cette tradition cartésienne, en ce qu’elle vise à bien ordonner la pensée et à structurer l’action au service du peuple gabonais, afin que jamais ne soit perdue la boussole de l’intérêt général.

Les grandes actions du chef de l’État en faveur du peuple durant la Transition constituent une fois de plus la marque d’un esprit cartésien. Un esprit qui lie le sens de son existence à ses actes pour le Gabon. Ainsi, sans risque de se tromper, il est logique de lire un dépassement de la pensée cartésienne par le président de la République.

En effet, à la suite du fameux " Je pense donc je suis " de Descartes, le président de la République peut affirmer avec dignité ce qui suit : " Je bâtis, je construis, donc je suis ". Le passage d’une pensée spéculative à une pensée politique pratique est non seulement une réponse positive à l’appel de nos ancêtres véhiculé à travers notre hymne national, mais elle atteste aussi d’un don de soi au profit du Gabon.

À l’instar de Montaigne, qui affirmait vouloir " voir au-delà de sa vue ", Oligui Nguema ne se satisfait point de son intelligence native, mais aspire à l’élever par l’expérience, l’introspection et la lucidité. Il oriente sa raison non vers la spéculation théorique, mais vers une pensée pratique en vue de la refondation de l’État, la suscitation de l’éveil des consciences, et la construction d’un avenir partagé. Comme Descartes le préconisait, il convient de :

Ne recevoir pour vrai que ce qui se présente avec évidence ; Diviser chaque difficulté en autant de parcelles que possible ; Conduire sa pensée du plus simple au plus complexe ; Procéder à des dénombrements si complets qu’aucun élément n’y échappe.

En définitive, le président OLIGUI se positionne en garant de l’équilibre national, soucieux de conjuguer rigueur méthodique et pragmatisme éclairé, dans la perspective d’un développement holistique — économique, social et culturel — fondé sur les valeurs de justice, de solidarité et de vivreensemble.

La cérémonie d’investiture du 3 mai 2025, à laquelle ont assisté des milliers de compatriotes issus de toutes les couches sociales, fut en ce sens éminemment symbolique. Elle traduit l’adhésion profonde du peuple gabonais à la vision portée par le chef de l’État. Cette adhésion appelle une triple interrogation : Quels ressorts politiques ont permis au président de regagner l a conf i ance d’un p euple longtemps éprouvé ?

Dans quelle mesure cette restauration de la confiance répond-elle aux attentes légitimes des citoyens ? Quel sens politique, institutionnel et symbolique convient-il d’attribuer à l’investiture du premier président de la Cinquième République gabonaise ?

Sur le fond, l’événement revêt un caractère historique : la forte mobilisation électorale, la clarté des résultats, l’adhésion populaire et la présence remarquée de seize chefs d’État ainsi que de nombreuses délégations internationales témoignent de l’ampleur de ce moment. Sur la forme, la rupture opérée avec le protocole du palais présidentiel – au profit du stade de l’Amitié d’Angondjé – incarne une volonté d’ancrage populaire et de proximité avec la Nation.

Par ailleurs, l’importance accordée à la tradition révèle un souci d’enracinement culturel et de valorisation de nos rites et traditions.

Répondre aux attentes du peuple gabonais.

La cérémonie d’investiture s’est tenue sous le regard bienveillant de la communauté internationale. Étaient présents, entre autres, les représentants des Nations unies, de l’Union africaine, de la Francophonie, du C ommonwealth, de la CEEAC, ainsi que de nombreuses personnalités de premier plan. Cette mobilisation atteste de la reconnaissance du rôle joué par le Gabon dans la stabilisation de la sous-région et de l’importance accordée à son retour à l’ordre constitutionnel.

Désormais, les attentes du peuple gabonais sont claires : il aspire à la consolidation de l’État de droit, à une gouvernance intègre et efficace et à une réponse tangible à ses aspirations fondamentales.

Sur le plan institutionnel.

Dans son allocution solennelle, le président de la République a rappelé que l’investiture marque constitutionnellement la fin de la Transition et le retour à l’ordre républicain. Il a décliné les jalons du nouveau calendrier politique : élections législatives et locales dès le 27 septembre, mise en place du Conseil économique, social et environnemental d’ici au 1er décembre 2025, et prestation de serment des membres de la Cour constitutionnelle au 23 décembre de la même année.

Il a souligné avec fermeté que la Cinquième République ne saurait tolérer les maux endémiques du passé : impunité, corruption, clientélisme, incompétence. Une administration performante, respectueuse du droit et animée par l’intérêt général est la condition sine qua non de la refondation institutionnelle. Sur le plan économique et social Les secteurs névralgiques tels que la santé, l’éducation, l’accès à l’eau potable, à l’énergie, au logement décent, à l’emploi et à la sécurité figurent au cœur des priorités présidentielles. Le chef de l’État s’est engagé à y consacrer tous les efforts de la Nation.

Il a réaffirmé que le Gabon demeurera une terre d’opportunités et d’ouverture aux investissements, à condition que ceux-ci soient orientés vers la transformation locale des ressources, l’industrialisation, la création d’emplois et la montée en compétences des jeunes générations.

Dans une perspective infrastructurelle, il a insisté sur la nécessité de rebâtir un tissu économique structuré autour des voies de communication performantes, d’infrastructures logistiques modernes et d’une énergie maîtrisée.

Le score électoral de 94,85 % place le chef de l’État devant une exigence de résultats à la hauteur de la confiance populaire. Les Gabonais lui ont confié 94,85 % de leurs attentes. Lors de son serment public, il s’est engagé devant la Nation tout entière à gouverner dans l’intérêt de tous, sans exclusive.

Ce premier discours donne la mesure d’un leadership fondé sur la lucidité, la cohérence et la responsabilité. Il marque le début d’un septennat porteur d’espoir pour un Gabon en quête de justice, d’équité et de prospérité partagée.

" Il y a toujours un avenir pour ceux qui pensent à l’avenir. "

Par Guy Bertrand MAPANGOU, Haut représentant personnel du président de la République.

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