Le projet de loi instituant un identifiant unique pour le patient et le professionnel de santé en République gabonaise, s’inscrit dans la continuité de la loi n°004/2022 du 27 avril 2022. Visant à renforcer l’efficacité, la sécurité et la transparence de l’offre de soins, ce texte permettrait de disposer en temps réel des données médicales fiables, sécurisées et interopérables. Selon le gouvernement, l’objectif est clair : améliorer la gouvernance du système national de santé et optimiser la gestion des informations sanitaires.
Parmi les bénéfices avancés figurent l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins, la réduction des erreurs et des doublons dans les dossiers, une coordination accrue entre praticiens et un renforcement de la confiance des patients envers le secteur public et privé. Le projet s’inscrit donc dans une dynamique de modernisation numérique destinée à servir la population.
Sur le terrain, la mise en oeuvre progresse. La cheffe du Centre de santé de Glass, Dr Pélagie Obone Nze, explique que le dispositif est désormais en phase de déploiement effectif. Treize centres pilotes ont été identifiés et certains établissements, dont le centre de Glass, ont déjà connu une avancée avec l’installation de postes informatiques, la formation du personnel et l’activation de modules médicaux (Equinox) et de laboratoire (Smartlist). Le circuit patient est pratiqué tel que : enregistrement à l’accueil, caisse, dossier infirmier puis dossier médical.
Toutefois, des défis persistent : connexions incomplètes entre hôpitaux, dé cit d’automates de laboratoire, paramétrages à ajuster pour certaines spécialités, et, surtout, l’instabilité énergétique qui oblige parfois à basculer sur le registre manuel.
Le Centre de santé de Glass attend l’installation prochaine d’un groupe électrogène pour pallier ces coupures. Les praticiens remontent régulièrement les observations pour améliorer le logiciel, signe d’un processus interactif. S’il est adopté, ce texte pourrait faciliter l’accès aux antécédents médicaux et rationaliser les parcours de soins. À condition que les infrastructures, la formation continue et la connectivité suivent le rythme de la transformation numérique
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