Un collectif d'organisations de presse a dénoncé hier lundi, lors d'une conférence de presse dans les locaux de Gabon Media Time (GMT), situés à la cité Damas, les conditions d'interpellation et de détention d'Harold Leckat, le Directeur de publication dudit média.
Détenu depuis le 15 octobre 2025 à la direction générale des Recherches (DGR), sa garde à vue a été prorogée jusqu'à hier 20 octobre. Harold Leckat a été interpellé "manu militari à l'aéroport de Libreville", à son retour d'une formation en France, a rappelé le porte-parole du collectif, Désiré Ename. Lequel collectif, composé de l'Opam, l'UPJ section Gabon, le Renaji, Media et Démocratie Gabon, la CPPL et RSF local, déplore des conditions de détention jugées difficiles.
"Il est contraint de dormir menotté à une chaise, sans accès aux toilettes, et aurait fait un malaise", a souligné Désiré Ename. L'affaire concerne un contrat de 2020 entre son agence Global Media Time et la Caisse des dépôts et consignations (CDC), accusée de paiements sans contrepartie.
Les organisations contestent la qualification de détournement de fonds publics, arguant qu'un litige commercial relève du tribunal de commerce, non du pénal. Dénonçant de ce fait, "une cabale politico-judiciaire visant à faire taire des voix libres", Désiré Ename a rappelé qu’Harold Leckat avait fourni des garanties de représentation et n'avait pas cherché à fuir. Le collectif exige donc sa libération immédiate et des réformes pour une presse libre.
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