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Sport

Football/FC 105 : un si riche héritage et l'ombre d'un doute sur l'avenir

Idriss Ngari. © DR

Il y aura forcément au Football Canon 105 un avant et un après Idriss Ngari, qui s'est éteint mardi 27 mai au Maroc. C'est qu'une page s'est tournée avec le décès du président-fondateur du club qu'il a mené à onze titres de champion et cinq Coupes du Gabon. Mais aussi de nombreuses campagnes africaines dont les pics furent un quart de finale de Coupe des clubs champions et une phase de poules en Coupe de la CAF.

L'héritage que laisse le général Idriss Ngari c'est également le souvenir de ces joueurs qui ont porté haut les ambitions du Canon et de la sélection nationale du Gab on. Sous l'appellation Azingo National (César Do Marcolino, Yves Delbrah, Joseph Louba, JeanClaude Doucka, Sossa Di Nallo, Guy Mbina, Nicaise Ondeno, Albin Mbounga-Nze) comme celles des Panthères (Bruno Ecuele Manga, Moïse Brou Apanga, Rodrigue Moundounga, Étienne Bito'o, Yannick Larry, Henri Antchouet, Fabrice Do Marcolino, etc.).

Mais aussi ces talents venus d'autres horizons africains comme le Guinéen Faciné Camara, les Ghanéens Emmanuel Quarshie, Georges Alhassan et Owusu Mensah, les Ivoiriens François Mounguehi-Guei et Moïse Brou, les Centrafricains Foxi Kethevoama et Marcelin Tamboulas, les Congolais Pitchou Kota et Guy Tchingoma, le Burundais Juma Mossi et bien d'autres. Ou encore ces bancs commandés par les étrangers Ibrahim Sunday, Ivica Todorov et Idrissa Traoré "Saboteur" ou les nationaux Walker Bikinda, Jean-Joseph Bakissi, Claude-Pascal Kossi et Nicaise Ondeno.

On n'oubliera pas la formation qui a permis l'éclosion des produits du club ou ceux venus y terminer le processus. Ondeno, Larry, Antchouet, Do Marcolino, Ecuele Manga, le regretté Éric Boubebe, Dimitri Edou Zue et bien de jeunes talents en ont été des exemples.

Côté installations, le passage du statut de club militaire à celui d'écurie civile a permis au Canon de quitter le Camp de Baraka pour trouver son autonomie à Owendo. Là où le titre chanté à sa gloire par l'artiste congolais Franco en 1985 est devenu cette saison un hymne joué avant et après chaque match du National-Foot 1. Une compétition que le FC 105 va donc terminer ce samedi sans son dirigeant emblématique et ouvrir un chapitre qui ne laisse pas moins d'interrogations sur le devenir du club. Autant dans la succession au sommet de l'organigramme que sur un aspect économique qui n'était déjà plus aussi attractif pour attirer des joueurs locaux ou étrangers de gros calibre.

Les exemples des clubs en difficulté ou qui ont disparu du fait de dépendre majoritairement d'un dirigeant omnipotent ou principal pourvoyeur de fonds ne manquent pas au Gabon. En attestent avant le CF Mounana et le CS Bendje cette saison, O'Mbilanziami, Akanda FC, Adouma FC, Nguen'Asuku, Port-Gentil FC, l'AS Solidarité, l'AC Bongoville, l'AC Moanda, Wongosport, le Stade Mbombet  et quelques autres qui ont fréquenté l'élite nationale.

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