La rentrée judiciaire du 6 octobre a permis à la commissaire générale à la loi près le Conseil d'État, Anita Mebiame-Koumbi Guiyedi, de livrer un plaidoyer sans détour pour une "justice plus intègre, efficace et tournée vers l’intérêt général".
Sous le thème "Le magistrat et l’État de droit", elle a rappelé les responsabilités qui incombent à ceux qui rendent la justice "au nom du peuple gabonais". Rappelant ainsi, à juste titre, que le juge tient sa légitimité non d’un su rage, mais de la souveraineté populaire suivant l’article 109 de la Constitution.
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Une légitimité, selon elle, qui exige exemplarité, impartialité, efficacité et intégrité. La justice étant un levier essentiel dans un État de droit. Pour les affaires et pour l'équilibre de la société. Ajoutant que le juge doit allier compétence et pédagogie, et rendre des décisions compréhensibles et crédibles, sans jamais céder à la pression ni aux intérêts partisans. "Nous dirons même que le juge a un devoir d'ingratitude envers ceux qui l'ont nommé". Comme pour rappeler l’indépendance absolue qui sied à cette fonction.
La justice ne peut se permettre ni approximations ni arrangements. Sur ce, elle a rappelé que la formation continue des magistrats est un impératif. Le monde juridique étant en constante mutation. "Au-delà des principes, l'objectif est d'offrir au Gabon une justice de qualité, équitable et accessible, capable de renforcer l’État de droit et de restaurer la confiance de tous".
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La vision est noble. Mais pour y arriver, la commissaire générale à la loi près le Conseil d'État exhorte les magistrats à cultiver davantage la rigueur, l’humilité et l’exemplarité. "Nous devons nous faire violence pour dire le droit selon notre intime conviction, et surtout en adéquation avec la loi qui est notre seul bréviaire (...). La restauration de la maison justice est à notre portée mais à ce prix", a-t-elle conclu.
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