Avec 54 sièges déjà engrangés au premier tour des législatives sur 145 à pourvoir à l'Assemblée nationale, la victoire du parti présidentiel au second tour n’était qu’une formalité. Et si pour l'heure, les chiffres restent attendus, les tendances donnent clairement l'Union démocratique des bâtisseurs (UDB) grand vainqueur de ces élections. Ainsi, à peine né, le 5 juillet 2025, l'UDB s'impose déjà comme la principale force politique du pays.
Créée de la volonté présidentielle de rompre avec les anciens clivages, l'UDB a su tirer parti de l'élan de la Transition et du besoin de stabilité. Et la voilà avec une majorité favorable, sinon absolue à l'Assemblée. Une performance inédite, pour une si jeune formation politique, qui offre au président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, une majorité confortable, stable et solide.
Au-delà, cette position de force traduit une recomposition du paysage politique national avec des alliances recomposées et l'émergence d’une nouvelle élite politique. Et en obtenant la majorité, l’UDB devient, pour ainsi dire, un des principaux socles du projet de société du chef de l'État, "Bâtissons l’édifice nouveau", sur la base duquel le peuple gabonais l'a littéralement plébiscité le 12 avril dernier.
Pour autant, "majorité confortable" ne signifie pas blanc-seing. Tant l’opinion attend des résultats concrets. Et comme qui dirait, ''le maçon sera donc jugé au pied du mur''. Car l'UDB n’aura désormais plus d’excuses. Et, l’édifice nouveau devra tenir ses promesses. Toutes ses promesses.
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