Disparition d’un enfant à Mifouma : le sous-préfet et six de ses administrés incarcérés

L'affaire de la disparition d'un enfant, depuis bientôt deux mois, au village Mifouma, dans le disctrict de Ndougou (département d'Etimboue, Ogooué-Maritime), est loin de connaître son épilogue. Alors que certains pensaient que le dossier serait classé à la suite de la mort de Rufin Nkoma, le principal suspect, l'affaire vient de prendre un nouveau tournant avec l'interpellation et le placement sous mandat de dépôt, en fin de semaine dernière, de six personnes, parmi lesquelles, le sous-préfet de la contrée. Seuls le père et la mère de l'enfant décédé ont été exemptés de cette série d'arrestations.

En effet, après la mort du chef de regroupement, la famille du défunt et le parquet de la République s'étaient accordés pour qu'une autopsie soit pratiquée. Objectif : déterminer avec exactitude les causes ayant entraîné le décès de Rufin Nkoma. À la lumière des résultats de l'examen, celui-ci serait décédé des suites de violences physiques consécutives à la correction que lui avaient infligée les villageois, en colère, après que le mis en cause a admis être impliqué directement dans la disparition de l'enfant de 9 ans. Ainsi, les personnes interpellées, identifiées grâce à la vidéo relayée sur les réseaux sociaux montrant le chef de regroupement amoché et ligoté, sont donc suspectées d'avoir occasionné la mort de l'auxiliaire de l'administration. Déférés devant le parquet, le vendredi 1er août dernier, les présumés coupables ont été placés en détention préventive à la prison centrale de Port-Gentil.

Sans délai, le juge d'instruction a ouvert une information contre les prévenus. Lesquels sont poursuivis pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

Selon une source judiciaire, les enquêtes, pour tenter de retrouver l'enfant, se poursuivent. L'on se demande, cependant, si ces recherches seront probantes au regard, non seulement, du temps qui s'est écoulé depuis la disparition de l'enfant. Mais aussi, du manque de compétences des agents en charge de l'enquête dans le domaine occulte, voire mystique. Entendu que ces éléments semblent être pertinents, dans le cadre de cette affaire.