Lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi, Alain Claude Bilie-By-Nzé est revenu avec force sur l’opération de déguerpissement en cours à Plaine Orety. L’ancien Premier ministre a dénoncé une gestion brutale et désorganisée du projet.
« Je ne suis pas candidat, je suis un citoyen debout, solidaire des populations fragilisées », a-t-il lancé, avant de pointer du doigt une politique de terrain qui, selon lui, sacrifie des familles sans procédure équitable ni solution de relogement préalable. « On peut bâtir sans détruire des vies, on peut assainir sans déshumaniser », a-t-il martelé.
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Pour illustrer le contraste, Bilie-By-Nzé a rappelé plusieurs projets menés sous Ali Bongo où les populations impactées avaient été identifiées, indemnisées et relogées avant les démolitions. Il cite notamment la voie de contournement, l’élargissement de la route PK5–PK12 ou encore la Transgabonaise : « Nous avons toujours mené des enquêtes sociales avant toute destruction, comme l’exige tout bailleur institutionnel. »
Or, selon lui, rien de tout cela n’a été fait à Plaine Orety. « Le gouvernement est incapable de publier la liste des personnes indemnisées. Dans certaines maisons détruites, il n’y avait ni croix ni notification », s’indigne-t-il. Un procédé qu’il juge illégal et inhumain dans un pays où « 80 % des habitations sont sans titre foncier, même dans les quartiers résidentiels. »
Au-delà de la méthode, Bilie-By-Nzé alerte sur une dérive autoritaire : « Le vrai visage est apparu : celui de la brutalité. Ce n’est pas la loi qu’on applique, c’est une punition collective. »
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