Lors du 26e Sommet ordinaire de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) tenu ce samedi à Malabo, le Rwanda a fermement condamné ce qu’il qualifie d’instrumentalisation politique de la CEEAC par la République Démocratique du Congo (RDC) et certains États membres. En dénonçant l’ignorance délibérée de son droit à la présidence rotative, Kigali remet en cause la légitimité de l’organisation et menace de se retirer.
Dans un communiqué officiel diffusé ce samedi, le ministère des Affaires étrangères du Rwanda exprime son profond mécontentement face à la dérive politique observée au sein de la CEEAC. Selon Kigali, la RDC, soutenue par plusieurs États membres, a une fois de plus bafoué les règles fondamentales de l’organisation lors du 26e Sommet ordinaire tenu à Malabo en refusant de reconnaître le droit du Rwanda à assurer la présidence rotative de la Communauté, comme le prévoit clairement l’article 6 du traité fondateur.
Le Rwanda rappelle qu’il avait déjà dénoncé cette exclusion illégale lors du 22e Sommet en 2023, organisé à Kinshasa sous la présidence de la RDC, par une lettre adressée au Président en exercice de l’Union Africaine. Le silence et l’inaction des instances dirigeantes ont selon Kigali confirmé l’incapacité de la CEEAC à faire respecter ses propres règles et à garantir l’équité entre ses membres.
Par conséquent, le Rwanda dénonce la remise en cause de ses droits constitutionnels au sein de la CEEAC et interpelle sur la perte de crédibilité et d’utilité de l’organisation. Le communiqué conclut en affirmant que le Rwanda ne voit plus de raison valable de rester membre d’une structure dont le fonctionnement s’éloigne de ses principes fondateurs.
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