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Société & Culture

Affaire Immaculée/Réseaux sociaux : quand l’émotion supplante la vérité

Affaire Immaculée/Réseaux sociaux : quand l’émotion supplante la vérité

Présentée comme une victime d’agression scolaire, A.M.B., élève de l’Institution Immaculée Conception (IIC), a vu son exclusion définitive créer l’émoi sur les réseaux sociaux. Mais derrière la vidéo virale et l’indignation collective se cache une affaire bien plus complexe.

Selon le procès-verbal du conseil de discipline, resté jusque-là confidentiel, la scène de violence filmée en mai dernier aurait été provoquée par des moqueries formulées par A.M.B. à l’égard d’une camarade. Pire : elle aurait elle-même demandé à une amie de filmer l’altercation, transgressant ainsi l’article 12 du règlement intérieur relatif à l’usage de l’image dans l’enceinte scolaire.

La vidéo, transmise à son père puis publiée en ligne, a déclenché une vague d’indignation… et une plainte contre l’établissement. Ce récit illustre un phénomène de plus en plus courant : la réécriture publique des faits par l’émotion collective. Les réseaux sociaux, en diffusant une image tronquée de la réalité, ont contribué à faire d’A.M.B une héroïne malmenée, alors que le dossier disciplinaire évoque un rôle actif dans l’incident.

L’empathie virale a ainsi occulté les responsabilités partagées. Loin de légitimer la violence scolaire, cette affaire alerte sur un autre danger : celui du tribunal numérique où l’émotion prend le dessus sur la véracité des faits. Dans ce contexte, l’indignation peut devenir un outil d’instrumentalisation, au détriment de la vérité. La prudence s’impose donc, face à des faits partiels diff usés sans enquête ni contradictoire.

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