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Politique

Sénatoriales : trois jours pour convaincre

Sénatoriales : trois jours pour convaincre

La campagne électorale pour le premier tour des sénatoriales a officiellement débuté ce mercredi à 0 heure. Pendant trois jours, les 94 candidats en lice pour les 70 sièges du Sénat tenteront de séduire les grands électeurs avant le vote prévu le 8 novembre.

À la différence des législatives, les sénatoriales reposent sur un suffrage universel indirect. Seuls les conseillers municipaux et départementaux élus lors des dernières locales composent le collège électoral, fort d'environ 2 369 grands électeurs. Ce sont eux qui éliront ce samedi, les premiers sénateurs de la Ve République gabonaise.

Une dizaine de formations politiques sont engagées dans la course : l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), le Parti démocratique gabonais (PDG), l’Union nationale (UN), le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), l’Union démocratique et républicaine (Udere), Les Démocrates (LD), le Bloc démocratique chrétien (BDC), le Parti social-démocrate (PSD), les Sociaux-démocrates gabonais (SDG), l’Union pour la République (UPR), le Parti national pour le travail et le progrès (PNTP), le Rassemblement pour la nouvelle République (RNR), l’Union socialiste gabonaise (USG) et le Parti réveil citoyen (PRC), auxquels s’ajoutent trois candidats indépendants.

Après le redécoupage électoral de 2018, qui avait réduit le nombre de sénateurs de 102 à 52, la loi 020/2025 du 27 juin 2025 xe désormais, pour ainsi dire, ce chi re à 70 pour les neuf provinces du pays. Da ns le détail, 13 pour l’Estuaire, 13 pour le Haut-Ogooué, 3 pour le Moyen-Ogooué, 10 pour la Ngounié, 7 pour la Nyanga, 5 pour l’Ogooué-Ivindo, 6 pour l’Ogooué-Lolo, 5 pour l’Ogooué-Maritime et 8 pour le Woleu-Ntem.

Sur ces 70 sièges en jeu, 47 n’ont qu’un seul candidat et semblent donc déjà acquis avant le vote. Une situation qui conforte la domination de l’UDB, en lice avec le plus grand nombre de candidats et déjà assurée de plus de 51 % des sièges. Parmi les 94 candidats titulaires, une dizaine de femmes figurent sur les listes, presque toutes issues de ce parti.

L’UN, qui ne présente que deux candidats, a aligné autant de femmes et peut être certaine de leur élection, celles-ci étant seules en lice dans leurs circonscriptions respectives. Les futurs élus inaugureront ainsi le premier Sénat de la Ve République, porteur de nombreux espoirs de renouveau politique. Quand bien-même, le vrai enjeu de ce scrutin réside moins dans la compétition électorale que dans la symbolique de la refondation institutionnelle, d'autant plus que la compétition reste dominée par les rapports de force déjà établis au niveau local. L’électorat étant largement acquis aux partis au pouvoir dans les collectivités, le vote du 8 novembre sera une validation des équilibres politiques existants.

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