En visite officielle en Italie, le chef de l'État, Brice Clotaire Oligui Nguema, a été reçu hier au palais Chigi (siège du gouvernement italien) par la Première ministre italienne, Giorgia Meloni. Cette rencontre, la première du genre entre les deux personnalités, marque une étape importante dans le renforcement de la coopération entre Libreville et Rome. D'autant plus qu'elles ont affiché leur volonté commune d'insuffler une dynamique nouvelle aux relations économiques entre leurs deux pays, à travers l'instauration des partenariats gagnant-gagnant. Tout en mettant un terme à des pratiques qui, par le passé, ont quelque peu entravé l'installation des hommes d'affaires et entreprises italiens dans notre pays. Ces derniers étaient, à leur corps défendant, souvent contraints de recourir à des "intermédiaires", notamment français, pour espérer pénétrer le marché gabonais. Ce qui déteignait sur un certain nombre de facteurs.
De fait, le Gabon devrait être éligible au Plan Mattei. Lancée en 2024, cette initiative du gouvernement italien vise à renforcer le partenariat avec le continent en dynamisant le commerce, la croissance inclusive et la création d'emplois. Le Gabon, par là même, devrait bénéficier des prêts à des taux préférentiels. Et les entreprises italiennes devraient s'installer directement dans notre pays.
Dans cette optique, une délégation d'investisseurs italiens est attendue à Libreville dans les tout prochains jours. Autant de perspectives qui s'inscrivent dans le processus de diversification de l'économie impulsé par le chef de l'État et fondé, entre autres, sur la transformation locale des matières premières, la planification territoriale, la reconquête de la souveraineté économique, etc. Une vision qui, adossée aux potentialités dont recèle notre pays, fait de celui-ci une terre d'opportunités pour des majors italiennes. Notamment Eni, dans le domaine des hydrocarbures ou Terra, spécialisé dans le transport d'électricité.
Abordant les questions liées à l'immigration, la présidente du Conseil des ministres italien a réaffirmé sa volonté de combattre l'immigration clandestine en menant des actions susceptibles d'enrayer les causes de départ vers son pays. Non sans avoir salué et félicité son hôte pour le déroulement du processus de Transition dans notre pays. Lequel, sous-tendu par une démarche inclusive, solidaire et démocratique, s'est traduit par la tenue d'un référendum en novembre 2024 et l'organisation d'une élection présidentielle le 12 avril de la même année. Un scrutin apaisé, libre, transparent dont les résultats ont été acceptés par toutes les parties prenantes. Un processus qui, aux yeux de Giorgia Meloni, pourrait faire école sur le continent ou ailleurs. Cette dernière et le numéro un gabonais sont ainsi apparus comme les architectes d'un modèle de coopération exemplaire.
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