Il est déjà dans le personnage. Il l'habite déjà. Le reste de son monologue est une balade de 55 minutes dans une histoire qui semble ancrer dans une dimension rituelle, où la mémoire, la culpabilité et la rédemption se chevauchent. Le personnage principal, emprisonné pour meurtre, n'a conservé que des bribes de mémoire, ce qui donne à la pièce une atmosphère fragmentée que le comédien transmet au public avec une intensité maîtrisée.
Résultat des courses : le spectateur est captivé, happé. ''Ce fut un beau moment '', tranche Marcelle à la sortie de la représentation.
Pour Michel Ndaot qui met en scène Mudumumbula (une création de l’auteur Armando Vargas Sarmiento portée par la Compagnie Eyeno), pari gagné. Tant l'homme se donne pour mission de forger une identité propre au théâtre gabonais, dans un contexte où la créativité locale reste selon lui encore trop en léthargie. Ndaot interroge ce qui démarque le Gabon. Où est notre inspiration propre ? À travers son travail, il espère poser les bases d’un style authentique, affranchi des influences régionales.
Mais il garde espoir car il croit en la jeunesse artistique, évoquant une renaissance possible du théâtre gabonais par des talents comme Stacy. Et conclut, avec émotion et humour, ''oui, je peux crever tranquille. Il y a de l’espoir.''
À préciser qu'avec ''Mudumumbula'', Michel Ndaot en a profité pour rendre un vibrant hommage au défunt Georges Mbourou, co-fondateur de l’atelier dramatique Eyeno compagnie porteuse de la pièce.
Ce festival ''Coup de théâtre'' tombe ses rideaux ce samedi 28 juin 2025, toujours à l'auditorium du complexe scolaire Michel Dirat, avec un spectacle de clôture porté par la pièce ''Sur le dos de la tortue'' de Yann Amir Ambiamawene mise en scène par Saint-Onge Nzigou de la compagnie Les Renaissants de Dominique Douma, principal organisateur de ce festival du théâtre gabonais.
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