Depuis plusieurs jours, la Taxe forfaitaire d’habitation (TFH), introduite dans la loi de finances 2026, suscite un vif débat au Gabon. Portée par le ministre d’État en charge de l’Économie et des Finances, Henri-Claude Oyima, cette taxe est perçue par une partie de l’opinion comme un fardeau supplémentaire pour les ménages, dans un contexte marqué par la cherté de la vie.
Face aux critiques, le gouvernement insiste sur la finalité sociale de la TFH. Selon le ministre Oyima, cette contribution vise à financer des besoins essentiels : routes praticables, écoles de qualité, hôpitaux modernes, électrification des villes et villages. '' Tout ceci a un coût, et chaque citoyen est appelé à y contribuer pour le bien de tous '', ne cesse-t-il de rappeler.
Mais au coeur de la polémique se trouve une confusion persistante entre la TFH et la Contribution foncière unique (CFU). Or, les deux taxes sont bien distinctes. La CFU s’applique exclusivement aux détenteurs de titres fonciers, c’est-à-dire aux propriétaires de terrains ou d’immeubles. La TFH, en revanche, concerne l’occupant d’un logement, qu’il soit propriétaire ou locataire. Autrement dit, la CFU repose sur la propriété foncière, tandis que la TFH est liée à l’occupation d’une habitation.
Pour Henri-Claude Oyima, cette distinction est essentielle et loin d’être une innovation gabonaise. '' C’est ce qui se fait partout ailleurs '', souligne-t-il, ajoutant que '' la TFH doit permettre de renforcer les capacités financières des collectivités locales à l’intérieur du pays ''.
Quant au choix de la SEEG pour la collecte de la TFH, le ministre le justifie par des considérations pratiques. '' Seule la SEEG connaît aujourd’hui les compteurs sociaux et peut ainsi identifier et exempter les ménages les plus vulnérables, contrairement à ceux des zones urbanisées capables de supporter cette contribution '', explique-t-il.
Au final, au-delà des controverses, le débat met en lumière la nécessité de bien différencier TFH et CFU, afin d’éviter amalgames et incompréhensions dans l’opinion publique.
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