Quel impact subiront les économies de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cémac) suite à la hausse des tarifs douaniers américains ? Des experts de la Banque des États de l'Afrique centrale (BEAC) se sont penchés jeudi dernier sur la question à Yaoundé. C'était à l'occasion d'une visioconférence axée sur le thème : "Défis et opportunités des tarifs douaniers américains pour les économies de la Cémac".
Pour ces économistes, il faut d'abord savoir que la hausse des tarifs douaniers américains contribue à ralentir les importations des États-Unis et, par conséquent, la demande mondiale dont celle des Européens et des Chinois. Ces derniers affirment que le FMI a revu les perspectives de croissance mondiale à la baisse, en raison des nouveaux tarifs douaniers américains. Ainsi, pour la Cémac, l'une des conséquences de ce mouvement sera la baisse de ses exportations. L'Union européenne (UE) et la Chine étant les principaux clients de la Cémac pour ses matières premières.
Un ralentissement, même léger, des économies européenne et chinoise se traduit immédiatement par une baisse de la demande pour le pétrole du Congo, de la Guinée équatoriale, du Tchad, et pour le manganèse du Gabon et le bois du Cameroun. Par contre, ces experts estiment que l'impact direct de cette hausse de tarifs sur les produits de la Cémac est très limité. Et pour cause, les États-Unis, avec 2,1% en 2024, ne sont pas un débouché commercial majeur pour la région, contrairement à l'UE 27,4%, et à la Chine 24,7% au cours de la même année.
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