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Provinces

Port-Gentil : le poisson se fait rare

Le poisson, désormais une denrée rare à Port-Gentil.

Le poisson est devenu une denrée rare sur les étals des différents marchés de Port-Gentil. Les consommateurs aimant ce produit halieutique déboursent un peu plus désormais pour satisfaire leur appétit. C'est le revers de la forte demande, lorsque l'offre devient rare ou limitée. Fait plus étonnant : l'absence de la carpe, ce poisson d'eau douce qui, généralement, foisonne lorsque les eaux baissent en saison sèche.

Aujourd'hui, son kilo coûte 3 000 francs. Au même prix que le capitaine et la dorade. Le prix du kg de machoiron se maintient à 2 500 francs. Le Centre communautaire de pêche artisanale, fruit de la coopération sino-gabonaise, inauguré en 2002, principal pourvoyeur des revendeuses, n'est pas épargné. Les mareyeuses se tournent les pouces derrière leurs caisses désespérément vides. Au moindre bruit de moteur hors-bord, elles vont jeter un coup d'oeil. Mais en vain. Pour tromper l'ennui, certaines écoulent, à la place du poisson, des bâtons de manioc et des bouteilles remplies de jus de citron.

Les balances installées à l'ouverture de cet espace sont frappées par la corrosion, donc hors d'usage à cause du vent marin. En attendant une éventuelle dotation, on fait usage de balances ordinaires, souvent trafiquées. La carence actuelle de poisson à Port-Gentil serait liée aux changements climatiques.

"En mer, des vents violents de façon quasi ininterrompue. Ils entraînent de hautes vagues, mettant en danger la vie des pêcheurs parfois contraints de rebrousser chemin. De plus, les eaux sont glaciales, le poisson, dans ce cas, s'enfonce dans les profondeurs de l'océan que nous n'atteignons pas", explique Dokoué. Mais peut-être aussi du fait que les pêcheurs déguerpis dans la zone de Matanda, n'ont pas repris leur activité.

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