Le transport urbain bouillonne à Port-Gentil à la suite du mouvement de grève lancé mercredi par la Fegasta (Fédération gabonaise des syndicats des transporteurs terrestres et assimilés). Les taximen affiliés avaient cessé pour la plupart leur activité autour de 9heures pour se rassembler au siège du Centre social, estimant que leur préavis de grève n'a pas été suivi d'effet.
Cédric Stéphane Nkoghet, leader provincial de cette structure, et ses pairs dénoncent ce qu'ils appellent le ''rackettage'' dont se seraient rendus coupables certains corps habillés sur la voie publique. "Ils nous attendent dans les coins et recoins de la ville pour collecter les 500 francs et 1 000 Francs. Non et non ! La situation s'est aggravée, elle devient intenable", confie-t-il en interpellant la haute hiérarchie militaire, afin qu'elle mette fin à ce comportement déviant.
L'autre raison ayant mis le feu aux poudres serait liée au retour du port obligatoire de la blouse. "Le délégué spécial en charge de la gestion de la ville avait reçu la Fédération gabonaise des syndicats des transporteurs terrestres et assimilés. Les textes sur lesquels s'appuie la mairie pour nous imposer le port obligatoire de la blouse sont caducs. On nous impose deux blouses à 16 000 Francs, et l'interdiction d'en acheter une seule", déclare un syndicaliste. Et le même de s'interroger, indigné : "Où vont les autres 8 000 Francs ?".
Non sans dénoncer le fait que le marché soit attribué à un expatrié, alors qu’eux-mêmes auraient voulu trouver un fournisseur. "Nous avons voulu rendre le corps des taximen plus professionnel en revenant sur le port de la blouse. Le choix du fournisseur n'est pas de notre ressort", a confié une source proche de l'Hôtel de Ville. La Fegasta a instauré le service minimum, et s'en remet à la sagesse du gouverneur de province.
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