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Société & Culture

À Plaine-Orety (Chez Mackjoss) : ''Qu’ils nous montrent les preuves de cette supposée indemnisation''

Démolitions des constructions de Plaine-Orety. © DR

Depuis plusieurs jours, les quartiers de PlaineOrety et Derrière-l’Assemblée, à Libreville, sont le théâtre d’un déguerpissement massif. Si certains saluent une opération d’aménagement urbain, de nombreuses familles la jugent brutale et inhumaine, dénonçant des méthodes expéditives et une absence totale de concertation.

Les riverains des zones dites "Derrière-l’Ambassade de Chine" et "Chez Mackjoss", notamment, affirment n’avoir reçu ni notification officielle, ni indemnité avant l’arrivée soudaine des bulldozers, dans la nuit du 4 au 5 juin.

Une conférence de presse tenue par les sinistrés a mis en lumière la détresse des populations touchées. "Nous avons été réveillés en pleine nuit par les engins. Aucune note, aucun préavis, aucune indemnisation", témoignent plusieurs habitants, abasourdis par la brutalité de l’opération.

Max, la quarantaine, résident de longue date de Plaine-Orety, zone dite du Canal, ne décolère pas : "Nous ne sommes pas les mêmes habitants que ceux indemnisés en 2011. À cette époque, seule une partie du quartier avait été dédommagée. Aujourd’hui, on nous expulse sans rien. Qu’ils nous montrent les preuves de cette supposée indemnisation" !

Malgré les déclarations officielles, notamment celles du ministre de l’Habitat qui assure que les résidents ont été relogés ou indemnisés, le terrain raconte une autre réalité. Plusieurs familles affirment n’avoir reçu aucune proposition de logement, ni le moindre kopeck en compensation.

L’opération vise à libérer un site déclaré d’utilité publique pour y ériger une future cité administrative. Mais pour les sinistrés, le chantier s’est transformé en drame social.

Au-delà des bâtiments détruits, c’est tout un pan de vie que ces familles voient s’effondrer. Sans cadre clair, ni communication transparente, elles se sentent abandonnées par les pouvoirs publics. Ce déguerpissement soulève des interrogations sur le respect des droits fondamentaux, la gestion foncière, et la place de l’humain dans les projets de développement urbain.

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