PDG : l'essentiel est sauf !

Blaise Louembe (1er siège de Koula-Moutou), Angélique Ngoma (2e siège de la Basse-Banio), Jean-François Ndongou (1er siège de Ndolou), Madeleine Berre (1er siège de Lambaréné), Oswald Séverin Mayounou (1er siège de la Lebombi- Leyou), Jeanne Mbagou (2e siège d'Owendo). Autant de hiérarques du Parti démocratique gabonais (PDG) qui ont, si l'on s'en tient aux résultats des différentes Commissions électorales, terrassé leurs adversaires respectifs de l'Union démocratique des bâtisseurs (UDB), samedi dernier, au second tour des législatives, confirmant ainsi leur ancrage local.

Mais aussi et surtout le maillage territorial de leur formation politique. Laquelle, d'une certaine manière, a su faire montre de résilience en s'appuyant sur la loyauté et la fidélité de nombreux militants. Lesquels, déjà au rendez-vous le 27 septembre dernier à l'issue du premier tour, l'ont été davantage samedi. Un socle sûr, solide sur lequel les candidats ont pu compter dans leurs circonscriptions respectives en allant à la pêche aux voix des indécis et de tous les " déçus du premier tour ". Alors que dans le même temps, " l'électorat volatil " de leurs adversaires a boudé les urnes.

Bref, leur succès est d'autant plus significatif que ce n'était pas une partie jouée d'avance. Vu que certains d'entre eux étaient en ballottage défavorable. Notamment la secrétaire générale du PDG, Angélique Ngoma, Madeleine Berre et Jeanne Mbagou. Pour tous, en tout cas, il a fallu batailler dur contre les alliances qui se sont nouées pour leur faire barrage. Ce qui prouve à suffisance que les reports de voix et autres appels n'ont pas été suivis par les électeurs, dans la plupart des cas.

Avec eux et tous leurs " camarades" annoncés élus au premier tour (Mavie Larosa Abouna, Léandre Anoue Kiki, Félicité Ngoubili Ongouori, Patrick Nzamba Mikala, Edgard Anicet Mboumbou, etc.), le PDG devrait être largement en mesure de constituer un groupe parlementaire. Vu qu'il dispose d'un nombre de représentants équivalant à au moins 5 % du nombre total de députés (145). Deuxième force politique au palais Léon-Mba après l'Union démocratique des bâtisseurs (UDB), sa moisson aurait pu, à entendre de nombreux observateurs, être meilleure, n'eût été les dysfonctionnements et autres errements déplorés au soir du 27 septembre dernier.

Derrière ces résultats, d'aucuns y voient aussi la réussite de la ligne politique défendue par le directoire actuel du PDG, axée autour de la réorganisation en profondeur du parti à travers une gouvernance participative, inclusive et la promotion des militants valeureux, loin de tout népotisme et favoritisme. Une ligne portée par le président Blaise Louembe, lequel, au sortir du premier tour, avait réuni ses troupes afin de mieux aborder la seconde manche des législatives.