Le rond-point de Nzeng- Ayong, naguère l’un des rares espaces publics aménagés pour la détente, connaît aujourd’hui une tout autre vocation. En effet, de petit parc urbain doté de bancs publics où les populations venaient se distraire et se relaxer, il s’est progressivement mué en un véritable marché à ciel ouvert.
À l'ombre de tentes dressées çà et là, des étals de vêtements et d’articles divers occupent désormais tout l’espace. Les mannequins alignés le long de la route témoignent de l’ampleur de cette activité commerciale informelle, qui transforme radicalement le visage de cet espace public.
Une situation d’autant plus étonnante que le quartier de Nzeng-Ayong dispose déjà d’un marché officiel, situé à quelques mètres du rond-point. Mais nombre de vendeurs ambulants préfèrent s’installer là, visiblement attirés par la visibilité qu’offre ce carrefour très fréquenté. "Ici, les clients passent tout le temps. Au marché, on vend moins", confie une commerçante.
Les riverains, eux, déplorent cette métamorphose : "Avant, on venait s’asseoir le soir pour prendre l'air. C’était calme et agréable. Maintenant, tout est envahi", regrette l'un d'eux. Ce désordre urbain se déroule sous les yeux passifs des autorités municipales, suscitant ainsi l’incompréhension des riverains.
À qui incombe la gestion des espaces publics et de l’organisation du commerce dans la ville ? Car même si cette activité crée de l’animation et soutient de nombreux ménages, il n'en demeure pas moins qu'elle annihile, peu à peu, sa vocation première d'espace de détente. Les autorités municipales doivent prendre leurs responsabilités pour rétablir l’ordre audit lieu.
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