Port-Gentil : quand la SEEG sème la désolation dans la cité pétrolière

La SEEG remplit, dit-on, une mission de service public qui consiste à fournir l'eau et l'électricité au Gabon. Si on venait à demander aux Portgentillais d'attribuer une note sur la qualité de service proposé par dame SEEG, elle serait à coup sûr de 0 sur 20. Tant la copie est lamentable, au point qu'on se demande quel est le travail du personnel dans les bureaux et ceux qui sillonnent la cité tout de bleu vêtus. L'électricité ! Si précieuse dans les ménages, les bureaux, sa fourniture est devenue aléatoire. Ceux dont l'activité en dépend enregistrent des pertes. Les magasins proposant des surgelés ne savent plus où donner de la tête, en l'absence d'un groupe électrogène de relais. On redoute la vente de produits avariés et ses conséquences sur le plan sanitaire, notamment.

D'aucuns ont cru sortir de l'auberge lorsque, le mercredi 30 novembre 2016, la plus haute autorité du pays de l'époque réceptionnait la nouvelle centrale thermique Telemenia. D'une capacité de 105 mégawatts, elle devait à la fois renforcer l'offre énergétique à Port-Gentil et favoriser l'implantation de nouveaux opérateurs économiques pour le développement de la fameuse zone franche de l'Île Mandji. L'acquisition de l'unité a coûté au contribuable gabonais environ 72,9 milliards de FCFA.

Résultat des courses : aucun impact, les coupures intempestives d'électricité sont toujours récurrentes.

À côté de cela, la situation n'est guère reluisante dans la desserte en eau potable. Le stress hydrique est prononcé dans la cité pétrolière. En effet, là non plus, les travaux de rénovation de la station de pompage d'eau brute de Mandorové (32 km de Port-Gentil) n'ont pratiquement pas d'effet. Des quartiers entiers en pâtissent. Il est depuis préconisé des forages.

La simple bataille contre les fuites d'eau a été perdue. Tout reste au stade des promesses. Et le CTRI est attendu sur ce terrain.