L'atelier régional sur la peste des petits ruminants, qui s'est récemment tenu à Libreville, a été l'occasion pour Odette Polo-Panzou, ministre de l'Agriculture et de l'Élevage, de s'entretenir avec le Dr Huyam Salih, directrice du bureau Interafricain des ressources animales de l'Union africaine (UA-BIRRA). Au cœur des discussions : la relance du secteur de l'élevage au Gabon, confronté à de nombreux défis.
La ministre a insisté sur la nécessité de lutter contre les maladies animales, notamment les zoonoses, ces maladies transmissibles de l'animal à l'homme. Un plan d'action ambitieux est en cours de déploiement, avec pour objectif d'éradiquer certaines maladies d'ici 2030. Ce plan repose sur plusieurs axes : le renforcement de la formation des vétérinaires, la mise en place de systèmes de surveillance et de contrôle des épidémies plus performants, ainsi que la modernisation des laboratoires d'analyses.
Odette Polo-Panzou a également présenté la vision globale du Gabon pour le développement de l'agriculture et de l'élevage. Des investissements importants sont réalisés pour doter le pays d'infrastructures modernes, à l'image du laboratoire national vétérinaire en cours d'équipement. La formation des professionnels de demain est également au cœur de la stratégie, avec notamment des programmes spécifiques dispensés à l'université des sciences et techniques de Masuku.
Par ailleurs, la création de ranchs, comme celui de Ndéndé qui a récemment accueilli des bovins en provenance du Brésil, illustre la volonté du gouvernement de soutenir la production locale. D'autres projets similaires sont en cours à Tchibanga et dans le Haut-Ogooué. Enfin, la mise en place d'unités vétérinaires de proximité dans les zones transfrontalières permettra d'accompagner les petits éleveurs et de garantir un meilleur suivi sanitaire des animaux.
Face à ces engagements forts, le Dr Huyam Salih s'est montrée optimiste quant à l'avenir du secteur de l'élevage au Gabon. La mobilisation des acteurs et la mise en œuvre de solutions concrètes laissent espérer un développement significatif de la filière dans les années à venir.
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