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Provinces

Lambaréné : la Cnamgs ne passe toujours pas en pharmacie !

Une pharmacie de lambaréné

À Lambaréné, si la couverture de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs) reste relativement opérationnelle dans les structures publiques comme l’hôpital régional Georges-Rawiri, la situation est tout autre dans les pharmacies de la ville. D’Itola à Akewa, de nombreuses officines refusent désormais les ordonnances Cnamgs, obligeant les assurés à repartir bredouilles.

Cette situation pèse lourd sur les ménages déjà fragilisés par la vie chère. Pour beaucoup, la précarité sanitaire devient insoutenable : renoncer aux soins ou payer des médicaments à des prix exorbitants est désormais le quotidien de nombreux Lambarénéens "Aujourd’hui, nous sommes précarisés. Depuis l’arrêt des subventions, les pharmacies ne reçoivent plus les ordonnances Cnamgs. En une semaine, j’ai dû dépenser près de 200 000 francs pour mes médicaments", témoigne Armand Moudjegou, transporteur urbain.

Certains évoquent un non-paiement de la part de l’État à ces structures, paralysant ainsi le mécanisme de prise en charge. Pourtant, lorsqu’elle fonctionne, la Cnamgs reste un pilier du système sanitaire national : elle protège les ménages, soulage les plus modestes et réduit le coût des soins médicaux. Mais lorsqu’elle s’enraye, c’est un mur invisible qui se dresse, en particulier pour les GEF (Gabonais économiquement faibles), leur rendant les soins inaccessibles.

"C’est vraiment la souffrance. Moi même j’ai été victime du refus d’une ordonnance Cnamgs après ma consultation à l’hôpital", confie Ibouanga Nguimbi. Et d'ajouter : "Pendant Novembre Bleu, j’ai vu des papas en larmes, incapables de payer leurs ordonnances non prises en charge. Les coûts étaient trop élevés." À l’heure où pointe une période propice à la recrudescence de certaines pathologies (grippe et autres), les pouvoirs publics devraient être plus regardants sur cette situation.

Même si certains patients se tournent vers le Samu social, qui administre des soins et distribue des médicaments gratuits, ce levier reste insuffisant : il manque souvent des produits pour répondre à une demande trop forte.

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