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Faits divers & Justice

Tensions Gabon-Bénin : les auteurs d'injures dans le collimateur de la justice

Michel Régis Onanga Ndiaye

Si la loi semble avoir été sans voix en pleine escalade entretenue par des activistes gabonais et béninois – qui se sont rendus auteurs de faits de diffamation et autres injures sur les réseaux sociaux –, la donne est sur le point de changer. Surtout au lendemain de la rencontre, mercredi, entre le ministre des Affaires étrangères du Gabon, Régis Onanga Ndiaye, et le consul honoraire du Bénin au Gabon, Dr Yessoufou Maroya, relativement aux propos désobligeants (à l'origine de tensions) tenus ces derniers temps contre leurs chefs d'État respectifs.

En effet, des poursuites judiciaires risquent dorénavant d'être engagés contre tous ceux qui tympanisent l'opinion avec des discours outrageants. " Le gouvernement béninois informe que des poursuites judiciaires seront engagées, conformément au Code du numérique en vigueur en République du Bénin, à l’encontre de toute personne proférant des invectives ou des propos outranciers envers les autorités ou incitant à la haine ", a donc prévenu la partie béninoise dont l'inaction a été fustigée par le chef de la diplomatie gabonaise, eu égard aux atteintes flagrantes commises à l'endroit du président Brice Clotaire Oligui Nguema. 

Et si le Gabon est un pays hospitalier, très à cheval sur le respect des lois en vigueur dans des pays souverains, tout en assurant la sécurité des communautés amies vivant sur son sol, il exige en contrepartie le respect venant de ces Nations.

Aussi, pour montrer l'exemple, les autorités judiciaires gabonaises n'ont pas hésité à mettre certains de nos activistes sous pression, lesquels ont été entendus par des Officiers de police judiciaire (OPJ), avant d'être relâchés. 

D'après un expert du droit, le Code pénal gabonais est clair sur le sujet via sa section 7 sur la diffusion de fausses nouvelles ou allégations mensongères. En ce sens que l'article 93 de celle-ci dispose que "la diffusion ou la reproduction, par quelque moyen que ce soit, de nouvelles fausses, de pièces fabriquées, falsifiées ou mensongèrement attribuées à des tiers, lorsque, faite de mauvaise foi, elle aura troublé l’ordre public ou sera susceptible de le troubler, est punie d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de 3 000 000 de francs au plus."

Mais nombre de justiciables semblent l'ignorer. Par conséquent, comme l'assertion latine consacre le fait que ''la loi est dure mais c'est la loi ''qui cherchera les ennuis les trouvera dorénavant. Au Gabon, comme au Bénin.

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