Finalement, ce n'est pas ce résultat nul et vierge entre le Gabon et la Côte-d'Ivoire qui a laissé un goût amer dans la bouche des supporters, mais bel et bien l'incapacité de la première chaîne de télévision gabonaise à diffuser la première période de la rencontre.
Pour Uriel Abaga, le ministre de la Communication et des Médias, Paul-Marie Gondjout, n'a pas tenu parole. Il avait pourtant assuré, au terme d'une réunion, avant le match, avec la direction générale de Gabon Télévisions et un représentant de TélédiffusionGabon (TDG) que cette retransmission serait un modèle de rigueur et de professionnalisme. Ce qui n'a pas été le cas.
Et c'est sans doute à cause de cette promesse qu'il a piqué une colère mémorable contre les deux entités précédemment mentionnées. " C'est de l'incompétence qui frise le boycott. Il ne peut pas être que nous ayons une manifestation comme celle-là, connue depuis des semaines, depuis des mois ; que nous nous soyons battus pour que Gabon Télévisions puisse diffuser ce match, que Gabon Télévisions ait pris toutes les dispositions (...) et qu'au dernier moment Télédiffusion du Gabon ne fasse pas le travail qui est le sien ", a-t-il tempêté. Ces dernières, pour tenter d'esquiver les missiles ministériels, ont affirmé que ce black-out était dû à un mauvais positionnement de l'antenne. Pour les internautes, l'excuse est un peu grosse à avaler.
"C'est méchant ! Le ministre est furieux contre le directeur général de la télévision nationale après que le pays n’a pas pu suivre la première mi-temps du match Gabon-Côte d’Ivoire. Selon le directeur général, le signal a été perdu parce que l’antenne a été déplacée, empêchant la retransmission de toute la première période. Les supporters sont en colère et réclament le limogeage du DG. Ils s’interrogent : pourquoi une antenne qui reste immobile pour les reportages politiques serait-elle déplacée pour un match si important ? ", s'interroge la page Sportime.
Si tout le monde tombe à bras raccourcis sur les responsables de Gabon Télévision et TDG, certains se demandent quelle était la nécessité de diffuser les échanges entre le ministre de la Communication et ces derniers. Surtout que les problèmes risquent de rester les mêmes." N’importe quoi, toujours dans la manipulation de l'opinion... Et après ce coup de gueule, ça changera quoi aux imperfections régulières sur cette chaîne ? ", tacle Lionel.
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