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Faits divers & Justice

Assassinat de Lilian Ndong Allogho : perpétuité pour Leona Cyrielle et ses deux frères

Leona Cyrielle

Après plus de six années d’instruction et de détention, la cour criminelle ordinaire de Libreville a rendu ce vendredi 15 août 2025 son verdict tant attendu dans l’affaire de l'assassinat atroce d’Antoine Lilian Ndong Allogho, survenu en mars 2019. 

‎Leona Cyrielle Moussavou Bissielou, alors âgée de 19 ans, son grand frère Etiphen Bissielou Bissielou, ainsi que l’ami de ce dernier, Rolly Matoutou, ont été condamnés à la perpétuité.

‎L’affaire, qui avait profondément choqué le public gabonais, révèle un crime d’une violence extrême et d’une froide préméditation. Antoine Lilian Ndong Allogho, fonctionnaire et entrepreneur de 31 ans, vivait avec Leona Cyrielle depuis deux ans. Un an avant son meurtre, il avait été victime d’un braquage orchestré par Leona Cyrielle via ses frères. Ayant découvert que sa compagne en était l’instigatrice, Lilian est devenu la cible d’un plan macabre imaginé par celle-ci pour le refroidir.

‎Le 20 mars 2019, Leona Cyrielle a introduit ses frères chez elle, muni de sept couteaux différents. Dans la chambre de Lilian, celui-ci a reçu 54 coups de couteau, une violence qui laisse peu de doute quant à la volonté de meurtre.

‎Pendant que ses frères s’enfuyaient discrètement, elle attendait au salon, impassible. La cruauté du crime ne s’arrête pas là, elle est allée chercher la fille du défunt, âgée de seulement sept ans, pour lui faire découvrir le corps mutilé de son père.

‎Lors de l’audience finale, face à une salle comble, les trois accusés ont nié en bloc, malgré des aveux précédents dans les phases d’enquête. Leona Cyrielle, vêtue d’un foulard, a accusé les officiers de police judiciaire et le juge de falsification des procès-verbaux et a même imputé au défunt des activités frauduleuses sans apporter de preuves. Cette attitude, décrite par la présidente de la cour comme contradictoire et cynique, n’a pas émoussé la détermination de la justice.

‎L’avocat de la partie civile a souligné la froideur inquiétante de Leona Cyrielle à la barre, la qualifiant de "sorcière" et a illustré l’horreur des coups fatals infligés au défunt à l’aide d’une poupée symbolique. 

‎Fort de ces éléments, le ministère public avait requis la peine de réclusion à perpétuité, requête également soutenue par la partie civile.

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