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Le buzz de la semaine : Les cordons de la bourse

Oligui Nguema

Tiens, Facebook a changé son design lorsqu'on lance une recherche. Désormais, on a droit à une page plus dynamique. Mais ce n'est pas le sujet du jour. Surtout quand l'annonce de la suspension de la bourse, par le président de la République Brice Clotaire Oligui Nguema, lors de son récent voyage aux États-Unis, pour ce pays, la France ou le Canada en 2026, continue de secouer le landerneau politique et les réseaux sociaux.

Cette "mesure, selon lui, s’explique non seulement par la cherté des frais de scolarité dans les pays précités, mais aussi par le phénomène de non-retour des étudiants une fois leurs diplômes en poche", rappelait L'Union sur son site internet, le 15 juillet passé. Face à une telle décision, Alain-Claude Bilie-By-Nze a défendu les étudiants contre la mesure "antisociale" de suspension de bourses.

Flavienne Adiahenot, député de la Transition, pense que cette décision de rester à l'étranger après des études reflète d'abord une méfiance vis-à-vis de l'environnement gabonais. "Que pouvons-nous offrir, concrètement, à un ingénieur formé au Canada, à une chercheuse revenue de France, à un développeur sorti du Maroc avec mention ? Un emploi sous-payé, sans contrat clair, sans couverture sociale ni médicale, sans perspective d'évolution ni plan de carrière attractif ? Une vie d'attente, de frustrations, parfois de compromission ? Pour que ces talents reviennent, notre Gabon doit leur proposer un vrai projet professionnel et un cadre de vie attrayant. "

Sauf que Waris n'est pas vraiment d'accord avec la représentante du peuple. "Puisque l’État ne peut pas vous offrir le cadre et le salaire auquel vous aspirez, eh bien payez vous-mêmes vos études ! C’est simple. Tu ne peux pas vouloir que l’État te vienne en aide et en retour tu ne fais rien pour lui à cause de plusieurs motifs. Agir comme ça, c’est agir comme l’enfant devenu riche qui renie ses parents parce qu’ils sont restés démunis."

Imeno-M'Bila affirme ne pas comprendre une telle levée de boucliers. Il s'estime chanceux d'avoir été soutenu par l'État, à travers une bourse, et qu'il est revenu travailler dans son pays en étant conscient des règles du jeu. "Grâce à la bourse, j'ai fait l'université, de l'UOB à l'Université de Toulouse 2 Le-Mirail. 2 mois après ma soutenance de thèse, je suis rentré au Gabon, le pays dans lequel j'ai toujours souhaité vivre et travailler avec les conditions que je connaissais depuis ma naissance. Depuis le 15 juillet 2025, je suis devenu maître de conférences CAMES-Histoire économique et sociale ! Le pays a financé mes études supérieures et je bosse pour le pays. C'est bon et c'est tout !! Le reste, ça vous regarde (Gabon d'abord)".

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