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Économie

Sabotage ou incident technique : qui dit vrai ?

SEEG. © DR

Alors que la blogosphère nationale s’embrase sur le retour des coupures programmées d’électricité, qui faut-il croire entre le ministre de l’Accès universel à l’eau et l’énergie et les techniciens de la SEEG concernant l’origine de cette situation ?

Pour Philippe Tonangoye, la recrudescence des délestages est consécutive à des actes de sabotage perpétrés par des tiers sur les installations de la SEEG. D’où, a-t-il annoncé, l’ouverture d’une série d’enquêtes pour démasquer les coupables, certainement tapis au sein de l’entreprise monopolistique en termes de fourniture d’eau et d’électricité.

Sauf que cette version est presque contredite par la SEEG. Laquelle, dans son communiqué, évoque plutôt un incident technique sur le câble haute tension 90 kV, qui relie la centrale Karpowership au réseau de transport SEEG. C’est cette situation qui a contraint ses équipes, souligne l’entreprise, à mettre en place un programme d’alimentation alternée qui impacte l’ensemble des clients et usagers de Libreville, Akanda, Owendo et Ntoum. "Des travaux de réparation de la ligne endommagée sont en cours. Ils pourraient s’étendre sur quelques jours ", souligne le service communication de la SEEG.

Le câble de distribution en question, aurait cédé, indique-t-on par ailleurs, sous le poids naturel de la vétusté et de l’absence de maintenance. Une situation imputable au vieillissement des équipements de la SEEG dont les différents top managements qui se sont succédé n’ont eu de cesse d'alerter les plus hautes autorités du pays. Mais au-delà de cette querelle du " qui dit vrai " une réalité brutale s’impose à tous. Si la durée de réparation du câble s’étend sur 2 à 3 mois, les conséquences aussi bien sur le plan économique que sociales seront tout simplement désastreuses. Avec cette fois-ci, aucune solution palliative à l’horizon.

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