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Faits divers & Justice

Ndjolé : 170 millions saisis entre les mains d'orpailleurs maliens illégaux

Ndjolé : 170 millions saisis entre les mains d'orpailleurs maliens illégaux

Une opération d’envergure menée par la Direction générale des recherches (DGR) et la brigade de gendarmerie de Ndjolé a conduit au démantèlement d’un réseau complexe d’exploitation aurifère illégale et de traite d’êtres humains. L’affaire, qui s’est déroulée entre Ndjolé et Libreville, a abouti à l’interpellation de 15 ressortissants maliens et d’un Gabonais, ainsi qu’à des saisies conséquentes. Des sommes d'argent de 140 et 30 millions ont été saisis par les officiers de police judiciaire à l'issu de cette opération.

Au cœur du système, un ressortissant malien, Kanté Makan, présenté comme le patron du réseau et actuellement en fuite au Mali. Ce dernier opérait dans l’extraction illégale d’or avec la complicité d’un entrepreneur gabonais, Jérome Banave. Ce dernier a mis les locaux de sa société, Agrivert, officiellement spécialisée dans l’agriculture et l’élevage, à la disposition du réseau pour lui servir de couverture.

Le mode opératoire mis en lumière par les enquêteurs est lourd. Kanté Makan recrutait ses ouvriers dans son pays, le Mali, leur fournissant des documents administratifs pour leur entrée au Gabon. Une fois sur le territoire, leurs papiers d'identité étaient confisqués. Les travailleurs, logés par des membres de la communauté, étaient ensuite envoyés sur des sites d’orpaillage clandestins à Ndjolé, contraints de travailler pour rembourser une prétendue dette liée à leur voyage. Les sources judiciaires qualifient cette organisation de traite humaine bien rodée.

L’enquête a révélé l’utilisation d’un matériel sophistiqué et interdit par le gouvernement en raison de son impact environnemental dévastateur. Le réseau utilisait notamment des Dragues, des appareils de dragage fabriqués par l’un des interpellés, Traoré Mamadou, un ferrailleur. Selon ses dires, une seule de ces machines pouvait produire jusqu’à un kilo d’or par jour, et une vingtaine seraient encore en activité dans la forêt.

L’action de la gendarmerie a permis la saisie de 140 millions de francs CFA, de l’or, des machines et divers documents administratifs. Dans un rebondissement, Kanté Makan, informé l'arrestation de son groupe a instruit Jérome Banave de tenter de soudoyer les agents avec une somme de 30 millions de francs CFA, depuis le Mali.

Tous les individus interpellés devront répondre de leurs actes devant la justice gabonaise pour une série de délits allant de l’association de malfaiteurs à l’exploitation illégale de mines, en passant par la traite d’êtres humains et la lutte contre la corruption. L'opération va se poursuivre.
 

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