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Politique

Mise sur pied du parti présidentiel : vers un enracinement des équilibres issus de la présidentielle ?

Le chef de l’Etat, Brice Clotaire Oligui Nguema, annonçant la mise sur pied d’une nouvelle formation politique, le 28 juin prochain. © DR

Ça y est, c'est fait. Ce qui était jusque-là une rumeur ne l'est plus. Le chef de l'État, Brice Clotaire Oligui Nguema, a annoncé, samedi dernier, la tenue, le 28 juin prochain au Palais des sports de Libreville, de l'assemblée générale marquant l'avènement d'une nouvelle formation politique.

Une étape primordiale dans la Ve République. Cet événement devrait avoir des incidences notables sur le paysage politique national dans la mesure où ce nouveau parti présidentiel devrait être l'un des principaux animateurs de la vie politique dans notre pays.

Tout au moins, la locomotive autour de laquelle devraient s'agréger les différents soutiens du président de la République. D'autant qu'il a clairement laissé entendre que ce nouvel "outil politique'' se veut "fédérateur, capable de rassembler toutes les énergies constructives de notre Nation" de manière à donner corps à sa vision politique.

Dans cette perspective, il y a fort à parier que les jours à venir devraient être marqués par un rush d'adhésions à cette écurie. Avec à la clé, on peut aisément le concevoir, des fusions-absorptions. Une situation qui pourrait accentuer la crise au sein d'autres formations politiques, notamment au Parti démocratique gabonais (PDG) où d'autres "Camarades" pourraient être tentés de suivre la voie des démissionnaires.

D’autant plus qu'ici et là, il se susurre que ces derniers pourraient être investis de certaines charges au sein du parti présidentiel. Ce qui laisse augurer d'une cohabitation toute particulière entre ces politiques aguerris et tous les jeunes devant être appelés à animer également au quotidien cette formation.

Dans le même temps, forts de la dynamique née du dernier scrutin présidentiel et soucieux de préserver l'existence de leurs écuries politiques, d'aucuns devraient appeler à la constitution d'une "majorité présidentielle". Un bloc qui ferait face aux pourfendeurs de Brice Clotaire Oligui Nguema. Avec entre eux, à l'image des "Engagés" d'Ike Ngouoni Aila Oyouomi, des partis ne se réclamant d'aucun camp.

En tout cas, dans la perspective des législatives et locales à venir, ce bloc laisserait la porte entrouverte à d'éventuelles alliances. Bref, tout ceci pour signifier que contrairement à ce qu'ont pu penser certains observateurs, l'émergence de cet "outil politique" ne devrait pas déboucher sur une forme "de déflagration du paysage politique national".

Mais plutôt, selon eux, sur un enracinement des équilibres découlant de la dernière présidentielle. Avec de temps à autre, des mutations, au gré des intérêts des uns et des autres et des rapports de force. Une configuration qui, à les entendre, fait plus que jamais d'Oligui Nguema, "le maître des horloges".

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