La mine joviale affichée par les compatriotes ayant bénéficié, le 15 août dernier, des villas sur le site du Plan complet de relogement (PCR) de Bikele-Nzong traduit le réel besoin en logements au Gabon. Un secteur où l'on parle d'un déficit compris entre 260 000 et 300 000 unités. Si l'urbanisation rapide et les lacunes dans les politiques publiques en sont les principales raisons, la problématique commande l'adoption d'une approche pluridimensionnelle. Celle-ci doit concilier à la fois des partenariats publics-privés, des réformes institutionnelles et la mise en place de solutions de financement adaptées.
Si l'État peut être désigné comme le premier responsable de cette situation, du fait des stratégies peu productives menées à travers son bras séculier, la Société nationale immobilière (SNI), il se doit maintenant de jouer un rôle plus déterminant. Dans ce sens, il lui faudrait intensifier les partenariats avec les établissements financiers et le secteur privé, à l'effet d'accroître l’offre de logements accessibles.
De plus, une meilleure planification urbaine est primordiale pour intégrer la croissance démographique et améliorer l’accès aux infrastructures. Aussi l’utilisation de matériaux de construction locaux permettrait-elle de minimiser les coûts. Cela est d'autant plus important que les coûts de construction pratiqués au Gabon rendent l’accès à la propriété difficile pour une grande partie de ses citoyens.
Par ailleurs, il est plus que jamais nécessaire, pour le gouvernement, de concrétiser les projets immobiliers qu'il initie souvent. Car, il y a eu trop de chantier inachevés. A l'instar du projet de réalisation de 3 808 logements porté par la SNI, grâce à un prêt public de 100 milliards de FCFA obtenu auprès de BGFIBank, au début des années 2010.
Il faut donc agir et non plus se contenter de simples promesses, car le déficit de logements continue de créer des effets sociaux et économiques significatifs qui accentuent les inégalités. Le nombre important de quartiers sous-intégrés en est l'illustration parfaite. Tout comme la précarité de l'habitat observé à l'intérieur du pay
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