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Économie

Les banques centrales africaines face aux exigences climatiques

Les banques centrales africaines face aux exigences climatiques

La ville de Yaoundé (Cameroun) a abrité hier la cérémonie d’ouverture du 47e symposium de l’Association des banques centrales africaines (ABCA). Organisée par la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), cette nouvelle édition a pour ambition de définir les nouveaux instruments de stabilité macroéconomique face aux risques climatiques, désormais au coeur des politiques financières africaines.

Sur le thème "Changement climatique et stabilité macroéconomique : rôle des banques centrales", ce rendez-vous met en avant les défis croissants qu'impose le dérèglement climatique aux politiques monétaires africaines. Lors des travaux, le gouverneur de la BEAC, Yvon Sana Bangui, a précisé qu’en " réunissant à Yaoundé les gouverneurs des banques centrales africaines, nous affirmons notre volonté de bâtir ensemble notre futur, en conjuguant nos forces, nos intelligences au service de la stabilité et du développement de notre continent ".

En clair, cette table ronde a été l’occasion pour les membres de l’ABCA de mettre en lumière le rôle des banques centrales dans la promotion de la finance verte, le développement des obligations vertes, la mise en place des lignes de crédit durables et la collaboration au sein des réseaux internationaux.

Préalablement à ce symposium, le Conseil des gouverneurs a tenu une réunion présidée par le gouverneur de la Bank of Mauritius, Dr Priscilla Muthoora Thakoor. Cette réunion a examiné l'état d'avancement des activités de l'Association et les décisions à prendre.

Le Conseil a noté que 22 des 28 décisions prises lors de la réunion du Bureau du 20 mai 2025 avaient été mises en oeuvre (soit un taux d'exécution de 79 %), tandis que les autres actions sont en cours d'exécution. Les gouverneurs ont ensuite examiné la mise en oeuvre du Programme de coopération monétaire en Afrique (PCMA) au titre de l'année 2024. Les résultats montrent que 12 pays sur 53 ont respecté l'ensemble des critères de premier rang et seuls trois pays les critères de second rang. Le critère des réserves internationales demeure le mieux respecté.

Les performances sont contrastées en matière d'inflation, de mobilisation des recettes fiscales, de gestion de la dette et de stabilité des taux de change. Les sous-régions ont également présenté l'état d'avancement de leurs feuilles de route vers l'harmonisation des cadres de politique monétaire, avec des progrès marqués en Afrique de l'Ouest et en Afrique de l'Est, tandis que l'Afrique centrale, de l’Afrique australe , et de l’Afrique du Nord poursuivent leurs efforts pour converger vers le ciblage de l'inflation.

Au cours du symposium, le ministre des Finances du Cameroun, Louis- Paul Motaze, a rappelé que "l'Afrique, bien que faiblement émettrice de gaz à effet de serre, subit des impacts sévères du dérèglement climatique : sécheresses, montée des eaux, perte de biodiversité, menaces sur la sécurité alimentaire et hydrique".

Il a insisté sur "l'urgence d'une action coordonnée et de l'implication accrue des banques centrales. Compte tenu des conséquences des chocs climatiques sur l'activité économique et les prix, leur rôle dans l'intégration des risques".

Prévues pour s’achever ce vendredi, les 47e assemblées annuelles doivent déboucher sur des mesures visant à améliorer la résistance des banques centrales africaines face aux défis climatiques

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