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Législatives & Locales

Législatives/Second tour : la CNOCER tente de reprendre la main

Législatives/Second tour : la CNOCER tente de reprendre la main

Après les errements et autres dysfonctionnements constatés dans un certain nombre de circonscriptions électorales le 27 septembre dernier, le ministère de l'Intérieur et la Commission nationale d'organisation et de coordination des élections et du référendum (CNOCER) sont engagés dans une "opération de salubrité publique" visant à ce que le scrutin de ce samedi se déroule dans des conditions acceptables par tous. Histoire d'éviter un nouvel épisode qui viendrait ternir le processus d'organisation des élections dans notre pays. Tant les critiques, à l'issue du premier tour, en dépit de la volonté de certains de vouloir minimiser la gravité des faits, ont laissé transparaître de nombreuses insuffisances à tous ou presque les maillons de la chaîne. Notamment au niveau de certaines commissions électorales où les membres des bureaux n'ont pas été à l'abri de tout reproche en s'exonérant allègrement de leurs serments, tout en se gardant de se conformer aux dispositions électorales.

Toute chose qui a conduit le ministre de l'Intérieur, Hermann Immongault, par ailleurs président de la CNOCER, à procéder au changement des présidents des commissions électorales du 5e arrondissement de Libreville, du 2e arrondissement de la commune d'Owendo, du 1er arrondissement de Ntoum, des départements Lekoni-Lekori et de la Douigny. En rappelant à l'ensemble des soixante-dix-sept (77) présidents des commissions électorales, dimanche dernier, la nécessité de faire preuve de rigueur, neutralité et transparence dans la conduite des opérations électorales afin de "garantir un scrutin crédible, apaisé et exemplaire".

Entre temps, de façon à éviter un abus des procurations comme certains l'ont déploré, il a annoncé la mise en place, dans le cadre du second tour, d'un "dispositif de contrôle devant les bureaux de vote aux fins de vérifier l'authenticité des procurations délivrées par les commissions électorales ainsi que la fréquence de vote des électeurs porteurs de mandat". Tout en prévenant les éventuels contrevenants à la procédure de délivrance ou de vote des sanctions pénales qu'ils encourent au regard des dispositions de l'article 333 du Code électoral.

Bref, tout le monde l'aura compris, la CNOCER tente de reprendre la main et joue presque au passage sa crédibilité dans une entreprise qu'elle ne saurait gagner, à en croire de nombreux observateurs, sans le concours des acteurs politiques et des citoyens. Tant ces derniers, à en croire les uns et les autres, ont aussi une certaine part de responsabilité dans les travers déplorés ici et là. À travers, notamment, l'achat des consciences et le monnayage de leurs "voix".

De part et d'autre, il y a donc une véritable culture électorale à asseoir afin de consolider notre démocratie. Une oeuvre de longue haleine qu'il faudrait, à les entendre, initier à travers des campagnes de sensibilisation, de moralisation de la vie publique. Mais aussi et surtout en sanctionnant dans la transparence tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, contribuent à outrepasser les dispositions en matière électorale.

Bref, sans l'implication pleine et entière des populations, hommes politiques, la mission de la CNOCER devrait vite se butter aux réalités locales.

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