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Politique

Législatives et locales/Ntoum : faible participation, le PDG en force

Les électeurs dans un bureau de vote à Ntoum

À Ntoum, la reprise du double scrutin s’est déroulée le samedi 18 octobre 2025 dans un climat apaisé mais marqué par une forte démobilisation des électeurs. Si dès 7 heures, les 39 bureaux ont ouvert avec les premiers électeurs venus tôt, l’affluence s’est vite essoufflée. " Tout se déroule à merveille, sauf que les électeurs arrivent au compte-goutte ", a confié le président d’un bureau de vote de l’école publique d’Okolassi.

Des habitants disaient vouloir veiller au bon déroulement du vote après les incidents du 27 septembre dernier. D’autres désabusés, ont exprimé leurs attentes envers les futurs élus. Même constat à l’école publique Ntoum-1, à l’école catholique Saint-Thomas et au lycée Lubin- Martial-Ntoutoume. À Nfoulayong, les bus et taxis déposaient quelques votants mais à 13 h 30, le président d’un bureau avouait n’avoir " même pas enregistré 100 électeurs ".

Les procurations, au coeur des polémiques, ont été très limitées. "J’ai reçu une procuration mais je ne l’ai pas acceptée, elle était irrégulière ", a indiqué la présidente du bureau de Meyang. Même réaction à Matoto, Foyer-Cimenterie ou Nkan, où les scrutateurs ont salué la diminution des procurations.

Les résultats publiés par la Commission électorale du 1er arrondissement traduisent cette démobilisation. Sur 16 933 inscrits, 34,41 % ont participé aux législatives. Soit un taux d'abstention de 65,59 %. Aux locales, une participation encore plus faible : 32,07 %, contre 67,93 % d’abstention.

Aux législatives, la candidate du PDG, Camélia Ntoutoume-Leclercq, s’est imposée avec 47,26 % des voix, sans atteindre la majorité requise pour une victoire dès le 1er tour. Elle affrontera à la seconde manche Elfox Loyola Mbina de l’Union pour la République (UPR), deuxième avec 17,09 % des suffrages.

Aux locales, sur sept listes, le PDG confirme son implantation avec 35,29 % des voix, devant l’Union démocratique des bâtisseurs (26,39 %), l’UPR (17,27 %) et l’Union nationale (UN, 11,74 %). Le véritable défi reste désormais de rétablir la confiance entre les électeurs et les urnes.

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