Comment comprendre l a correspondance adressée par le président du Parti démocratique gabonais (PDG), Blaise Louembe, le 4 septembre dernier, à la Cour constitutionnelle, notifiant le désistement d'instance des recours introduits par sa formation politique contre certaines candidatures de l'Union démocratique des bâtisseurs (UDB) ? Présage-t-elle d'un pacte de non-agression entre ces deux formations politiques durant la campagne électorale pour les législatives et locales qui s'ouvre le 17 septembre prochain ?
En tout cas, selon de nombreux observateurs, cette attitude de Blaise Louembe n'a véritablement rien de surprenant. Vu que le PDG ne voit aucun inconvénient à être un membre à part entière de la majorité présidentielle. Ce qui se traduit, selon eux, par certaines alliances entre ces deux formations politiques aux élections des députés. Notamment au 1er siège du département de la Sébé-Brikolo (commune d'Okondja), 2e siège du département de l'Ogooué et des Lacs et de la commune de Lambarené.
La correspondance de Blaise Louembe, à les entendre, a donc le mérite d'être cohérente car "entre amis, on ne se bat pas". Reste à savoir si la haute juridiction ira dans son sens. D'autant plus que de nombreux spécialistes estiment cette hypothèse peu probabl e. Notamment au regard des dispositions de l'article 349 alinéa 3 du Code électoral qui énoncent : "Une fois rendues publiques, les candidatures ne peuvent faire l'objet d'un recours que de la part d'un candidat devant la Cour constitutionnelle (...) dans les soixante-douze (72) heures".
Autrement dit selon eux, seuls les candidats des circonscriptions concernées ont qual ité à agir, non le PDG en tant que personne morale encore moins Blaise Louembe, candidat au 1er arrondissement de la commune de Koula-Moutou. Dans tous les cas, réagissant à la suite de la publication de la correspondance de Blaise Louembe, le leader d'Ensemble pour le Gabon, Alain-Claude Bilie-By-Nze, a qualifié de "blanc bonnet, bonnet blanc" le PDG et l'UDB.
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