Depuis la cérémonie de mise en service de la station de pompage de PK 5 et du réservoir de 10 000 m³, présidée le 16 juin dernier par le chef de l'État, Brice Clotaire Oligui Nguema, la SEEG (Société d'énergie et d'eau du Gabon) a indiqué que près de 300 000 foyers devraient enfin recevoir de l'eau après environ dix années de privation.
Mais, derrière l'enthousiasme général, on ne peut manquer de se demander si le gouvernement et ses partenaires ont pensé à trouver d'autres sources d'approvisionnement de ce précieux liquide ? Pour rappel, la station de Ntoum traite l'eau brute provenant de la rivière Nzeme et la distribue dans le Grand Libreville.
La Nzeme est elle-même alimentée par les rivières Mbé, Saza et Assango. Avec tout cela, elles fournissent donc, pour le traitement d'eau à Ntoum, un apport total de 160 000 m³/jour. Si l'assèchement de la Nzeme n'est jamais complet, ses variations saisonnières sont marquées et peuvent souvent expliquer les difficultés rencontrées dans l'approvisionnement en eau de la capitale et ses environs.
Cela fait des années que le gouvernement et la SEEG envisagent d'exploiter les rivières Mbomo et Mbé pour augmenter la production d'eau potable. En juillet 2023, le public avait ainsi appris que le site du projet Mbomo, situé à 15 km de Cocobeach, en était seulement à sa phase 1 dédiée au terrassement.
Or, cette unité de production d’eau potable pourrait produire 70 000 m³/j supplémentaires. Devant les besoins de plus en plus importants, cette initiative mériterait d'être menée en même temps que la construction des stations de pompage. En somme le pompage c'est bien, mais être bien pourvu en eau est encore mieux.
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