L’Agasa: un besoin d'un milliard et demi

Le monde bouge, le Gabon bouge, l'Agasa doit aussi bouger". C'est par cette formule que le directeur général de l'Agence de sécurité alimentaire a attaqué hier sa conférence de presse.

Jean Delors Biyogue Bi Ntougou a alors énuméré trois options stratégiques à développer sur trois ans qui en feraient un organse de référence en matière de sécurité alimentaire : restructuration et redynamisation de l'agence en 2025 ; développement des actions à impacts immédiats et durables en 2026 ; stabilisation, croissance et développement de l'Agasa en 2027. Pour mener à bien cette ambition, il faut de l'argent.

Un besoin de financement estimé cette année à 1 401 800 000 francs CFA. En dehors de la dette visà-vis des partenaires s'élevant à 938 000 000 de francs. Aujourd'hui, l'Agasa fonctionne avec un effectif de 195 agents travaillant avec cinq véhicules pour assurer la sécurité alimentaire des Gabonais.

Largement insuffisant pour un territoire aussi vaste que le Gabon avec près de 2 millions d'habitants. En outre, ces derniers travaillent sans équipements adéquats et mettent leur vie en péril en passant du temps dans les chambres froides des opérateurs de la chaîne alimentaire.

Alors, il faut recruter davantage de personnel, augmenter le parc automobile : 15 véhicules supplémentaires. De même, il faut un incinérateur mobile des denrées alimentaires et des déchets issus des travaux de laboratoire.

Globalement, entre 2025 et 2027, pour parvenir à zéro pénétration sur le territoire gabonais de produits alimentaires impropres à la consommation à travers une meilleure surveillance des frontières et pour atteindre tous ses objectifs, la nouvelle équipe dirigeante de l'Agasa table sur la somme de 3 352 800 000 francs. Un important appui financier attendu de la part de l'État.