Sur les réseaux sociaux, une inquiétante tendance prend de l’ampleur : la montée des discours haineux à l’encontre des Gabonais, émanant parfois de ressortissants étrangers vivant au Gabon, notamment d’Afrique de l’Ouest.
Ces propos, souvent véhiculés sur Facebook, TikTok ou X, pendant des lives, attisent les tensions, créent des divisions et minent le tissu social. Longtemps perçu comme une terre d’accueil, le Gabon a toujours entretenu des liens étroits avec plusieurs pays frères africains. Mais les récentes dérives verbales et les invectives publiques venant de certains membres de communautés étrangères témoignent d’un climat qui se dégrade.
Le phénomène est d’autant plus préoccupant qu’il s’exacerbe dans un contexte politique sensible. À l’heure où une étincelle suffit à embraser les esprits, il devient impératif d’interpeller les autorités. Laisser ces propos violents prospérer en ligne sans régulation, c’est prendre le risque d’importer la haine virtuelle dans la rue.
La liberté d’expression ne doit pas devenir le paravent de l’incitation à la haine. Il est temps que les pouvoirs publics renforcent les mécanismes de veille numérique et engagent une réflexion sur la responsabilité des plateformes. Car si rien n’est fait, ce déchaînement verbal pourrait nourrir une fracture sociale irréversible. La paix et le vivre-ensemble ne sont pas négociables.
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