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Sport

Glenne Morvan Moulengui : "Nous souffrons de l'immobilisme de la Fégacy"

Glenne Morvan Moulengui : « Depuis cinq ans, nous n’avons plus de compétitions domestiques.»

Glenne Morvan Moulengui : « Depuis cinq ans, nous n’avons plus de compétitions domestiques.» © DR

• L'UNION : En 2023 vous avez obtenu une bourse de sportif de haut niveau. Depuis, vous êtes toujours en France. Racontez-nous un peu votre histoire.

Glenne Morvan MOULENGUI : À l’issue de ma 12e place réalisée lors de la 6e étape de la Tropicale 2023, le ministre des Sports de l'époque, Franck Nguema, m’a octroyé une bourse de sportif de haut niveau. Ladite bourse a été orientée plusieurs mois après vers le Centre de formation de l’équipe professionnelle Total Direct Énergie.

À mon arrivée en France, un programme de préparation de très haut niveau m’a été offert. Puis nous avons effectué un stage de préparation en Espagne (Calpe). Après avoir débuté les cours théoriques, j'ai tout arrêté parce que l’Agence nationale des bourses du Gabon n'avait pas encore réglé le centre.

Je suis donc revenu au Gabon pour m’enquérir de la situation auprès de l’ANBG afin de régulariser ma situation. Malheureusement jusqu'à ce jour rien n'a été fait.

Ce qui signifie alors que vous avez quitté le Centre de formation de Total Direct Énergie ?

- Affirmatif ! Pis, je n’arrive pas à obtenir une licence qui est une obligation réglementaire de l’UCI. Or ce sésame me permet d'intégrer l'ASE de Paris, club avec lequel je m'entraîne en ce moment. La Fégacy, qui devrait me délivrer ce document, me le refuse. Le président fédéral à qui j'ai exposé la situation me tourne en bourrique je ne sais pourquoi. J'en appelle donc à la sagesse du président fédéral pour faire bouger les choses.

Que faites-vous désormais alors ?

- Depuis le 2 septembre 2024, je m'entraîne avec l'ASE de Paris. Ce club a un programme de préparation bien fourni avec en ligne de mire la qualification pour les JO de 2028 à Los Angeles. Pour cela, il faudrait que la fédération me délivre ma licence et l'ANBG règle le centre. C'est vraiment difficile pour moi en ce moment !

Depuis un an, vous ne percevez plus votre bourse de sportif de haut niveau. Comment faites-vous pour joindre les deux bouts ?

- Ça fait effectivement un an que je ne perçois plus de bourse. C’est très difficile en ce moment de vivre à l’étranger sans le soutien de son pays. Grâce à ma famille et quelques dirigeants de mon club, j'arrive tant bien que mal à joindre les deux bouts.

Pis, je n’arrive pas à dérouler mon projet sportif parce que le centre n’est pas payé. Du coup, je ne peux pas disposer de toute la logistique et de tout l’encadrement dont j’ai besoin. La situation est vraiment pénible et j’ai tendance à me décourager. Toutefois, j’ai des ambitions fortes pour mon pays que j'ai envie de représenter au plus haut niveau.

Un message à l'endroit des autorités sportives du pays ?

- Je demande à nos autorités de donner une visibilité au cyclisme qui est en berne depuis l'arrêt de la Tropicale. Nous souhaitons que les choses puissent enfin bouger au niveau fédéral parce que la fédération actuelle, en place depuis 2012, ne bouge pas. Conséquence : nous souffrons de l'immobilisme de la Fégacy.

Depuis cinq ans, nous n'avons plus de compétitions domestiques. Aucune visibilité, aucun engouement, le cyclisme gabonais est mort. Il n'y a même plus de cyclistes au Gabon. Sans oublier que le mandat de l'actuel bureau est arrivé à terme depuis mars 2025. Nous en appelons donc aux autorités sportives du pays pour nous aider à sortir de cette léthargie.

 

Entretien réalisé par Prosper Sax NZE BEKALE

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